Anticosti : l’île et la série policière
Diffusée à Série Plus depuis le 29 octobre
L’Île d’Anticosti est connue comme la plus grande pourvoirie de chasse du chevreuil au monde et le sera davantage avec la première série policière de fiction, Anticosti.

Elle est diffusée à Série Plus depuis le 29 octobre dernier à travers six épisodes d’une heure.
« On parle ensuite de diffusion sur différentes plateformes à l’hiver. On souhaite présenter Anticosti à travers différents festivals à l’international, ce qui permettrait à la série de voyager, de faire connaître notre patrimoine à travers la planète, de présenter les beautés naturelles de l’île et de la faire découvrir », désire l’auteur et coréalisateur, Guy Édoin, en entrevue dans le cadre de l’émission radio et du balado « Rendez-Vous Nature ».
Guy Édoin a notamment écrit et réalisé Les Affluents, une trilogie de courts métrages comprenant Le Pont, Les eaux mortes et La battue. Il a aussi réalisé les longs-métrages Marécages, Ville-Marie, Frontières et le documentaire Corno, une œuvre sur l’artiste-peintre Joanne Corneau.
Fasciné par l’île
Enfant, Guy Édoin a découvert l’île avec ses parents à la chasse. Il connaît ses paysages, ses insulaires et son histoire récente.

« Cette île est tellement mystérieuse, et méconnue, et très attrayante. Le fait qu’il n’y ait pas de corps policier sur place apportait beaucoup à l’idée d’une intrigue policière. Comme il n’y a jamais eu de tournage sur l’île, ça me permettait de filmer des images inédites. J’ai parlé avec beaucoup de gens sur place pour développer les idées. Tous ces ingrédients et mes recherches étaient réunis pour un polar nordique, un thriller psychologique », résume l’auteur, littéralement fasciné par l’histoire de l’île d’Henri Menier. Des scènes ont aussi été tournées à Rivière-au-Tonnerre.
L’Île aux cerfs Noirs
Anticosti est une fiction d’actualité. Dans le premier épisode, exilée à Trois-Rivières, après une absence de sept ans, Justine Gamache revient à l’île pour parler de son roman, « L’Île aux cerfs Noirs » et pour connaître l’identité de son père. Elle renoue avec sa mère. Un conflit ronge la famille.
Au soir de son arrivée à Port-Menier, à la lecture de son roman devant public, on constate que la population est divisée. Un projet de complexe hôtelier, trop moderne pour l’île, va amener des touristes et créer des emplois, menace l’écosystème et la tranquillité des lieux.
Le lendemain, une insulaire est retrouvée sans vie au pied d’une falaise. Un drame éclate. On parle de suicide. Justine n’y croit pas. Son enquête va révéler des secrets enfouis d’Anticosti. Ça part solide comme on dit.
La série fait écho aux projets d’exploitation du pétrole qu’a mis fin, il faut le rappeler, l’ex-premier ministre Philippe Couillard. Sauvés du pétrole, des résidents de l’île se sentent maintenant menacés par la modernité.
En septembre 2023, Anticosti est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, pour sa valeur géologique exceptionnelle de 447 millions d’années. « Je parle aussi de l’UNESCO. L’île n’est pas à l’abri d’enjeux très actuels », estime Guy Édoin.

Rose-Marie Perreault incarne Justine Gamache, qui est le personnage principal de la série. Olivier Gervais-Courchesne, le garde-chasse, Hélène Florent, la mère de Justine, Anick Lemay, propriétaire du terrain du futur complexe hôtelier et Rémi-Pierre Paquin, beau-père de Justine, sont de la distribution.
Dominic Goyer est coauteur et coréalisateur de cette première série de fiction tournée sur l’île Anticosti.

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