Louis-Philippe Roy : une carrière de conducteur exceptionnelle
Il atteint les 3 000 victoires et 60 M$ en bourses
Le conducteur de courses de chevaux sous harnais originaire de Mont-Joli, Louis-Philippe Roy, a récemment obtenu sa 3 000e victoire en carrière et atteint les 60 M$ en bourses.
« Je suis fier de ça, mais ça fait réaliser que je vieillis. Quand tu atteins un chiffre comme 3 000, tu te rends compte que tu es devenu un vétéran. Remporter des courses prestigieuses, c’est ce qui m’allume plus que le nombre de victoires », dit-il.
Le professionnel figure au 2e rang au pays depuis l’an dernier. En 2018 et 2019, il a remporté l’O’Brien Award, une prestigieuse récompense décernée au conducteur par excellence pour l’année. Louis-Philippe Roy apprécie le fait que son sort lui permette d’être toujours en apprentissage.
« Il y a tellement de stratégies. Tous les chevaux sont différents. Ce n’est pas comme lorsque tu conduis une voiture, il faut que tu comprennes l’animal et la stratégie de la course. Il y a beaucoup de facteurs et c’est ce qui me garde passionné », exprime celui qui compte environ 15 000 courses en carrière.
Le conducteur a quitté le Bas-Saint-Laurent en 2016 pour se consacrer uniquement à la course. Il habite maintenant à Toronto et fait partie du plus grand circuit de courses de chevaux sous harnais au Canada, à l’hippodrome de Woodbine. Il participe aussi à des courses du Grand circuit qui se déroulent à différents endroits.

« L’été, nous coursons presque tous les soirs et l’hiver c’est quatre soirs semaine, mais il y a moins de grosses courses importantes. Avant de quitter la région, je travaillais pour TELUS et la course était un passe-temps, mais quand j’ai eu la chance j’y suis allé à 100 % », explique-t-il.
Une passion familiale
Roy a commencé à s’intéresser aux chevaux lorsqu’il était enfant. Son père, Jean-Marc Roy, en possédait et il lui a transmis son intérêt.
« Vers l’âge de 12 ans, mes amis avaient des chevaux, dont un ancien cheval de course que nous nous sommes mis à entraîner avec l’aide de mon père et de Clermont Desrosiers, un homme de Mont-Joli. Nous avons eu la piqure et je n’ai jamais arrêté d’avoir des chevaux depuis », explique l’homme de 35 ans.

Son principal travail est de conduire des chevaux pour d’autres propriétaires, mais il en a quand même une vingtaine, dont certains avec son frère qui habite à Rivière-du-Loup.
« Nous avons un petit élevage et il y en a à l’entraînement. J’aime l’animal à la base et c’est ce qui m’a amené là-dedans. »

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