Autoroute 20 : le prolongement « n’est plus une priorité »
Selon le regroupement « Le pont de la 20, ça tient pas debout »
Pour le regroupement « Le pont de la 20, ça tient pas debout », la pétition pour le prolongement de l’autoroute 20 entre Rimouski et Notre-Dame-des-Neiges, déposée jeudi après-midi à l’Assemblée nationale du Québec, démontre que le prolongement de l’autoroute 20 ne serait plus une priorité avec seulement 2 725 signatures.
Le regroupement indique que la pétition parrainée par la députée indépendante de Rimouski, Maïté Blanchette Vézina, la pétition récolte près de quatre fois moins d’appuis que celle chapeautée par Pascal Bérubé pour l’élargissement du tronçon de l’autoroute 20, entre Rimouski et Mont-Joli, avec ses 10 201 signataires.
Cette dernière avait circulé il y a moins de deux ans.
« La population a parlé. En moins de deux ans, l’appui aux projets entourant l’autoroute 20 dans l’Est a fondu comme neige au soleil », analyse Sébastien Rioux, porte-parole du regroupement.
Il ajoute que « l’autoroute 20 figure loin derrière les véritables priorités régionales. Ce n’est pas pour rien que le ministère a retiré ses effectifs et mis sur pause les contrats octroyés. Le projet de prolongement de l’autoroute 20 n’obtient tout simplement pas l’adhésion de la population ». Le porte-parole laisse tomber que « ce projet est mort ».
Priorités régionales
Toujours selon le regroupement, le désintérêt de la population pour ce projet met en lumière l’adhésion marquée pour l’enjeu du maintien des urgences de Pohénégamook et de Trois-Pistoles.
Cette dernière à elle seule a recueilli près de 6000 signatures dans une pétition déposée à l’ANQ le printemps dernier.

Du côté des infrastructures routières, le Québec souffre d’un énorme déficit de maintien d’actifs (DMA). Il s’agit de l’indicateur utilisé par le ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec (MTMD) pour mesurer la vétusté de ses infrastructures.
« Avant de construire de nouvelles routes, il faudrait être capables d’entretenir celles qu’on a, de sécuriser des tronçons dangereux comme sur la route 132, notamment entre Trois-Pistoles et Rimouski, et de s’assurer que la population a accès à des soins d’urgence jour et nuit », conclut Sébastien Rioux.

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