Agropur à Amqui : négocier pour régler le conflit
Le lock-out décrié depuis le 13 octobre se poursuit pour les travailleurs
Les négociations doivent reprendre cette semaine afin de trouver un terrain d’entente entre le syndicat et la direction de l’usine d’Agropur à Amqui, en lock-out depuis le 13 octobre dernier.
Les travailleurs ont rejeté, le 9 novembre, une deuxième offre patronale dans une proportion de 53 %, comparativement à 95 % lors du premier vote.
« Nous étions sûrs de pouvoir relancer l’usine. Notre deuxième offre était bonifiée. Il faut trouver une solution avec des conditions intéressantes pour les travailleurs, mais qui permettent aussi à l’usine d’être compétitive », a commenté le porte-parole d’Agropur, Guillaume Bérubé.
Incompatible avec l’industrie
Après une grève de 24 heures annoncée le 12 octobre, la coopérative a ensuite mis, le lendemain, les quelque 100 travailleurs salariés de l’usine d’Amqui en lock-out. Dans un communiqué, elle expliquait qu’une interruption intermittente de sa production était incompatible avec les exigences de la transformation alimentaire en continu.
Principal producteur de crème sure au Canada, l’usine d’Amqui fabrique également le fromage cottage distribué dans les magasins Costco.

À la fin d’octobre, Agropur a confirmé le transfert permanent de la production de fromage en grains et de cheddar vers d’autres usines de son réseau.
« Cette décision d’affaires vise à optimiser nos opérations et à assurer l’approvisionnement à long terme pour nos clients. Le déplacement des équipements sera effectué aujourd’hui (mardi) et de manière permanente », précisait monsieur Bérubé.
Projet d’investissement
En contrepartie, Agropur affirme analyser un projet d’investissement pour son usine d’Amqui, visant à accroître sa capacité de production de fromage cottage.
« Toutefois, la conclusion d’une entente de travail qui respecte notre cadre financier représente une considération importante. Il y a une opportunité », a ajouté le porte-parole.
Avec l’aide d’Alexandre D’Astous

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