Déontologie : le maire de Sainte-Françoise sera entendu en février
Citation de la Commission municipale du Québec
Réélu à la mairie de Sainte-Françoise malgré une citation en déontologie de la Commission municipale du Québec, Simon Lavoie aura la chance de s’expliquer lors d’une audition prévue en février 2026.
Il explique qu’il ne savait pas qu’il devait se retirer des discussions concernant la municipalisation de la route menant à sa résidence.
Selon lui, cette procédure aurait dû être faite depuis longtemps et visait uniquement à corriger une erreur du passé lors de la réforme cadastrale.
« J’ai toujours agi de manière honnête et intègre. Ç’a toujours été un chemin public. Le dossier est toujours sous enquête. Il y aura un procès en février. J’aurai la chance de m’expliquer. Ça ne m’est jamais venu à l’idée que je devais me retirer des discussions », commente-t-il.
14 manquements allégués
Selon la citation en déontologie datée du 6 août 2025 dont Le Soir.ca a obtenu copie, 14 manquements sont allégués à l’encontre de Simon Lavoie pour des événements qui se seraient passés entre le 11 avril 2023 et le 9 septembre 2024.
On lui reproche notamment d’avoir participé aux délibérations ayant mené à une résolution pour l’acquisition par la Municipalité du chemin d’accès à sa propriété et la municipalisation dudit chemin, le 11 avril 2023.
Le 10 juillet 2023, il aurait pris part aux délibérations pour l’octroi d’un mandat à un arpenteur pour procéder à l’acquisition du chemin d’accès à sa propriété en vue de sa municipalisation. Il n’aurait pas divulgué la nature générale de son intérêt avant le début des délibérations sur cette résolution.
Lors d’une séance de travail le 4 décembre 2023, au moment d’une discussion sur la demande de dérogation mineure en faveur de la propriété de monsieur Lavoie rendue nécessaire en raison de la municipalisation de son chemin d’accès, il n’aurait pas quitté la séance avant le début des délibérations et il aurait pris part aux délibérations.
Le 6 mars 2024, en rencontre de travail du conseil, il aurait reproché à la directrice générale de faire traîner le dossier de cession de l’ancien chemin et d’acquisition du chemin d’accès à sa propriété.

Le 11 mars 2024, il aurait été présent lors des délibérations ayant mené à l’autorisation par le conseil municipal pour la signature de l’acte d’acquisition du chemin d’accès à sa propriété.
Le 8 avril 2024, le maire aurait participé aux délibérations sur la résolution par laquelle le conseil fait droit à la demande de dérogation mineure en faveur de la propriété de monsieur Lavoie devenue nécessaire en raison de la municipalisation de son chemin d’accès.
Enfin, le 9 septembre 2024, au moment de l’adoption de la résolution octroyant des travaux d’asphaltage et un emprunt au fonds de roulement par laquelle le conseil octroie un contrat pour asphalter le chemin d’accès à la propriété de monsieur Lavoie au montant de 34 480 $, celui-ci aurait été présent et aurait participé aux délibérations sur cette résolution.
Septième mandat
Simon Lavoie a été facilement réélu, le 2 novembre dernier, avec 118 votes contre 67 pour son opposante Johanne Martel. Le taux de participation a été de 54,37 %.
Il s’agit d’un 7e mandat à la mairie de Sainte-Françoise pour celui qui a été élu pour la première fois en 1989.
Parmi ses projets prioritaires, Simon Lavoie parle d’obtenir le financement pour les travaux au bassin aéré et de développement d’infrastructures sportives et de loisirs, selon les moyens de la municipalité.
« Il reste du travail à faire sur la patinoire. Nous avons une entente avec l’école pour une classe verte sous le gazebo. Un beau projet intergénérationnel de contact entre les jeunes et les aînés. Il faut développer selon nos moyens. Il y a toujours des sacrifices à faire ».

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