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Les acériculteurs de la région en furie contre le ministère

Manifestation devant les bureaux d'Amélie Dionne
Les acériculteurs ont manifesté, vendredi dernier (21 novembre) devant les bureaux de la députée-ministre Amélie Dionne à Rivière-du-Loup. (Photo Facebook PPABSLG)

Les producteurs acéricoles du Bas-Saint-Laurent–Gaspésie (PPABSLG) ont manifesté devant les bureaux de la ministre responsable de la région, Amélie Dionne, vendredi dernier à Rivière-du-Loup, pour dénoncer le recul du ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) qui revient sur ses engagements envers le développement acéricole régional.

Ce changement survient quelques mois seulement après la signature d’une entente de principe garantissant l’exploitation de 2 000 nouveaux hectares d’érablières en forêt publique au Bas-Saint-Laurent.

En signe de protestation, les producteurs ont déposé des chaudières remplies de sciures de bois devant les bureaux du MRNF à Rivière-du-Loup, avant de se rendre au bureau de la députée de Rivière-du-Loup–Témiscouata–Les Basques et ministre responsable du Bas-Saint-Laurent, Amélie Dionne, pour exiger une rencontre urgente.

Un abus de confiance

Pour les PPABSLG c’est un abus de confiance.

Cette réinterprétation de l’entente contredit les engagements publics de l’ex-ministre Maïté Blanchette-Vézina et bafoue les principes qui ont guidé les négociations entre les représentants des Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) et le MRNF.

Des projets compromis

Le 22 mai dernier, après des mois de négociation, les PPAQ et le MRNF s’étaient entendus sur l’octroi d’une banque de 50 000 hectares en forêt publique pour les 20 prochaines années, dont 2 000 hectares réservés au Bas-Saint-Laurent pour de nouveaux projets à moyen terme. Or, le Ministère impose aujourd’hui une réduction de moitié, privant la région de 215 000 entailles potentielles.

Le Bas-Saint-Laurent est une région acéricole stratégique avec 715 entreprises qui exploitent 10,1 millions d’entailles. (Photo courtoisie)

Le MRNF justifie ce recul par la présence d’anciennes attestations de permis non utilisées, qu’il souhaite inclure dans le calcul. Les PPAQ et PPABSLG rappellent que ces superficies étaient déjà comptabilisées et ne faisaient pas partie de l’entente visant de nouveaux hectares.

« Nous avons négocié de bonne foi, faits des concessions, et maintenant on tente de revenir sur ce qui a été convenu. C’est indigne d’un gouvernement qui prétend soutenir l’économie régionale », dénonce Justin Plourde, président des PPABSLG.

Un impact économique majeur

Le Bas-Saint-Laurent est une région acéricole stratégique avec 715 entreprises qui exploitent 10,1 millions d’entailles, pour une production de 42,4 millions de livres de sirop en 2025, le tout d’une valeur de près de 144 M$.

Enretranchant 1 000 hectares, ce sont des dizaines de projets et 21,5 M$ d’investissements qui sontcompromis, menaçant la vitalité économique de nombreuses communautés.

Les producteurs exigent que le MRNF respecte ses engagements et octroie au Bas-Saint-Laurent les 2 000 hectares prévus. Ils interpellent également la ministre Amélie Dionne pour qu’elle défende les intérêts de sa région.

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