Rimouski-Forestville : le promoteur prêt à acheter le navire
Date d’échéance fixée au 27 novembre
La résolution adoptée mercredi midi par le conseil municipal de Rimouski, confirmant son appui à la relance de la traverse maritime Rimouski–Forestville, permettra au promoteur privé Louis-Olivier Carré de finaliser l’achat du navire destiné au service.
C’est ce qu’a indiqué le président des Industries Rilec après la séance, en précisant qu’une entente d’achat avec le propriétaire actuel du bateau est en place depuis plus d’un mois.
« Si j’ai mentionné que la date d’échéance était le 27 novembre, c’est parce que je devrai donner une réponse officielle à ce moment-là », a-t-il souligné au Soir.ca.
Le promoteur devait également obtenir l’appui officiel de la Ville de Rimouski avant cette date, puisque pour faire entrer le bateau au pays, il doit d’abord être canadianisé, soit adapté à sa nouvelle vocation au pays.
« En avril, notre intention était que le bateau arrive ici en septembre, pour procéder à sa canadianisation de septembre à l’an prochain. Nous sommes maintenant en novembre, donc la canadianisation se fera en Grèce, là où se trouve actuellement le bateau. »
Détailler les étapes nécessaires
Des spécialistes de la canadianisation passeront donc les prochains jours à bord du navire afin d’en effectuer l’analyse finale. Celle-ci mènera à la production d’un rapport détaillant les étapes nécessaires pour mettre le bateau aux normes canadiennes.
« Une fois le bateau acheté, il faudra 50 jours avant d’obtenir le règlement final qui confirmera que nous en sommes propriétaires. À partir de ce moment-là, nous pourrons commencer les travaux », explique monsieur Carré.

Lorsque ceux-ci seront terminés, le navire pourra être acheminé au Canada.
« La raison pour laquelle j’avais fixé la date limite au 27 novembre, c’est que pour affréter l’équipage, les gens qui ramèneront le bateau ici, il faut un minimum de quatre mois d’avance. Sans ce délai, le navire ne pourra pas partir en avril pour entrer en service en mai. »
Aucun montant inscrit
Guy Caron souligne que la Ville travaille également dans l’optique d’un retour de la traverse au printemps.
« Nous avons encore des étapes à franchir, mais nous en avons franchi une importante avec l’appui de Rimouski, qui s’ajoute à celui de Forestville et de la Corporation de liaison maritime Rimouski–Forestville. », indique le maire de Rimouski.
La Corporation et la Ville de Forestville ont elles aussi confirmé leur appui par résolution.
À Rimouski, aucun chiffre n’a été inscrit dans la résolution, puisque certains éléments financiers du plan d’affaires sur lequel la Ville travaille toujours doivent encore être précisés.

« Ce qui est clair pour nous, c’est que l’intention de la Ville est d’appuyer, dans les limites du cadre législatif, qu’il nous reste d’ailleurs à clarifier avec le gouvernement, une contribution financière et logistique pour la traverse », soutient monsieur Caron.
Lors de la campagne électorale, une contribution maximale de 500 000 $ par la Ville de Rimouski avait été évoquée. Ces montants ne sont toutefois pas encore confirmés.
« Est-ce que ce montant peut être accordé légalement et est-ce qu’il le sera au final? Est-ce qu’il sera demandé par le promoteur? Nous n’en sommes pas encore là », précise le maire.
Appui de Québec
Du côté du gouvernement provincial, Louis-Olivier Carré demande le même montant que celui sollicité en juin dernier.
« Si le gouvernement ne nous accorde pas le montant demandé, nous pourrions faire face à un départ retardé. Je suis entrepreneur, j’ai toujours un plan B, mais nous comptons sérieusement sur l’appui du gouvernement, parce que ça demeure un service et un bénéfice pour la population. C’est pour cela que nous interpellons les villes et le gouvernement. Tout le monde ici paie des impôts. À quoi servent-ils? À offrir des services à la population. C’est le principe numéro un derrière la traverse Rimouski–Forestville », certifie monsieur Carré.
Monsieur Caron rappelle quant à lui qu’il existe un programme pour ce type d’investissement.
« Il existe des programmes au gouvernement, et pour l’instant, ce que nous entendons, c’est que le financement n’est pas disponible avant la fin de l’année fiscale, donc d’ici la fin mars. À partir d’avril, il y a donc un espoir que le Programme d’investissement en infrastructures maritimes (PIIM) soit disponible pour aider à la mise aux normes du navire et des installations. »
Par ailleurs, la Corporation de liaison maritime Rimouski-Forestville réclame officiellement au gouvernement du Québec de placer la remise en service de la traverse Rimouski-Forestville au rang de ses orientations prioritaires.
Elle presse Québec d’entreprendre rapidement les démarches requises pour faire avancer le projet.

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