Rimouski pointée du doigt par un citoyen

Olivier Baronet, un résident de la rue des Glaces à Rimouski, a payé 125 $ annuellement en taxes pour la vidange de sa fosse septique pendant sept ans. Mais, il déplore que le service n’ait jamais été rendu. Une situation que sa mère, Suzanne Isabel, qualifie d’inacceptable. 

Lorsque la fosse a finalement été ouverte, l’état était alarmant. « C’était paqueté, c’était à ras bord, témoigne son père, Robert Baronet. C’est encore beau qu’il n’y ait pas eu de refoulement ! »

La Ville de Rimouski maintient une version différente. « Pour ce qui est du 183, rue des Glaces, il y a des vidanges de fosse septique qui apparaissent dans nos dossiers de suivi des dernières années », fait savoir par courriel le conseiller aux communications et aux relations avec les médias.

Frédéric Savard a refusé notre demande d’entrevue avec un responsable du service de l’environnement de la Ville.

« Puisque des conversations sont en cours et à venir entre le propriétaire concerné et des membres de notre équipe, le suivi sur le sujet sera fait par notre équipe directement avec lui », fournit-il comme raison.

Confusion d’adresses coûteuse

La famille attribue le problème à l’erreur de numérotation civique.

« Si la vidange n’a jamais été faite chez Olivier pendant sept ans, c’est parce que le mode de fonctionnement de la Ville l’empêche de comprendre exactement où le camion de Sani-Manic va, à cause d’une erreur de numérotation civique », explique Robert Baronet.

Mais, l’analyste en planification du territoire de la Ville insiste sur le fait qu’aucune résidence n’a d’adresse en double.

« À aucun moment dans le processus, il n’y a eu une résidence qui avait la même adresse, soutient Jean-Philippe Chabot. On a retiré l’ensemble des adresses qui pouvaient poser problème. »

Selon Robert Baronet, les services municipaux utilisent Google Maps pour identifier les propriétés. « La responsable de l’environnement nous a envoyé une photo d’une carte aérienne qui vient de Google Maps, où on voit de la peinture verte sur les terrains qui doivent être vidangés.

Puis, c’est le 147 qui est identifié, pas le 183 ! » Il est à noter que le numéro civique 147 était auparavant le 183.

Lorsque Sani-Manic est finalement intervenu cet été, après que le propriétaire de la résidence et son père eurent été insistants, les dégâts étaient importants, rapporte Robert Baronet.

« Le camionneur a dit qu’habituellement, ça prenait 15 minutes pour vider une fosse, raconte-t-il. Là, il a dit que ça a pris quasiment 45 minutes. Sur son rapport, il a indiqué que la fosse était endommagée. »

Vers une résolution ?

Olivier Baronet a tenté de déposer une réclamation. Mais, il s’est heurté à des délais administratifs.

« Un employé de la Ville lui a écrit une lettre pour lui dire qu’il avait 15 jours pour faire une réclamation et qu’il avait dépassé les 15 jours », se désole sa mère, Suzanne Isabel.