« L’Océanic, c’est ma vie » – Danny Dupont
Le directeur-gérant maintenant associé à l’équipe jusqu’en 2029
C’est un Danny Dupont très heureux qui a rencontré les journalistes, mardi midi, à la suite de l’annonce de la prolongation de trois ans de son contrat avec l’Océanic. Ce qui le mènera jusqu’à la fin de la campagne 2028-2029.
Il est en poste comme directeur gérant depuis juin 2023 alors qu’il avait succédé à Serge Beausoleil.
« L’Océanic, c’est ma vie. Je voulais continuer ce qu’on a commencé et continuer à développer l’organisation dans la bonne direction. Ça n’a pas été très long à régler. Ça s’est fait en 15-20 minutes. Alexandre (Tanguay) et moi, on se dit les vraies affaires. Il n’y a pas de surprises entre nous », a-t-il expliqué.
« C’est un vote de confiance, puis je l’apprécie. Le groupe de propriétaires et Alex me font confiance à poursuivre. C’est un travail d’équipe. C’est moi qui réponds aux questions aujourd’hui, mais on travaille tous ensemble pour progresser. »
La reconstruction
Dupont se prépare à une très importante période de transaction. Bien que son équipe se maintient, à la surprise générale, dans le milieu du classement de la LHJMQ, il va se ranger dans le camp des vendeurs à partir du 19 décembre.
Il affirme que ça l’a titillé un peu, mais sa décision est prise. Il doit renflouer sa banque de choix de repêchage tout en rentrant des jeunes dans son alignement.
« Je ne pense pas vendre tout le monde à Noël, ce n’est pas une vente de feu. Est-ce que, malheureusement, certains devront partir ? Il n’y a pas de cachettes, on va se départir de certains gars. De l’autre côté, notre objectif est de rentrer des joueurs qui vont pouvoir remplacer ces joueurs-là à court terme tout en essayant de continuer à bâtir à long terme pour remettre l’Océanic dans le premier tiers du classement », a mentionné Dupont.

On peut le comprendre. Les nombreuses transactions menant à la Coupe Memorial ont hypothéqué sa banque de choix. Tellement qu’elle était pratiquement vide.
Tout en parvenant à repêcher trois joueurs prometteurs dans les deux premières rondes en juin dernier, il a commencé à la renflouer dans les derniers mois. Mais, du travail reste à faire.
« Un moment donné, il faut que tu fasses des économies pour pouvoir faire des achats. L’an passé, on a payé pour nos acquisitions. Dans le junior, si tu remplis ta carte de crédit pour payer, tu t’enlignes sur un cycle de quatre ans où ce sera très troublant. On a vu certaines organisations le faire dans les dernières années et elles ont beaucoup de difficultés à s’en sortir. Je ne ferai pas ça pour les gens du Bas-Saint-Laurent. »
Banque de choix de l’Océanic dans les cinq premières rondes
- 2026 trois choix : ronde 3, ronde 4, ronde 5
- 2027 un choix : ronde 3
- 2028 quatre choix : ronde 1 ronde 3, ronde 4, ronde 5
Période de transactions
La période de transactions s’amorcera le 19 décembre pour se terminer le 6 janvier.
« Présentement, c’est très tranquille. Habituellement, rendu à ce stade-ci, on a beaucoup de discussions d’entamées. C’est un peu le consensus de tous les directeurs généraux. Je pense que quatre ou cinq équipes vont être acheteurs. Il y a de gros morceaux qui sont sur le marché. Je pense que, jusqu’au moment où ils sont vraiment identifiés et transigés, ça risque de rester de demeurer calme. »
On a questionné Dupont sur le marché des gardiens de but parmi les acheteurs, car on s’attend à ce que William Lacelle, qui joue sur ses 18 ans, ou Mathis Langevin, 19 ans, soit échangé. D’autant plus que Noah Preston Moore se remet d’une opération et qu’il sera disponible quelque part en janvier.
« Pas de commentaire, a-t-il commencé par dire après quelques secondes de réflexion. On est chanceux de compter sur trois excellents gardiens. On va voir comment les choses vont cheminer. Oui, il y a des pourparlers, mais rien de concret pour l’instant. »
NCAA
Le travail des d.g. s’est compliqué depuis un an. Dupont et ses homologues doivent notamment composer avec les possibilités que certains de leurs joueurs quittent pour la NCAA à 19 ou 20 ans. Ça complique les choses quand ils sont dans des discussions de transactions.
« Ça commence à se placer un peu sur les répercussions de tout ça. Autant, ça va être positif pour les joueurs, je pense, qu’éventuellement, ça va être l’être aussi pour notre ligue. On a encore des questionnements et c’est le même pour tout le monde dans les trois ligues au Canada : c’est quand ton joueur va quitter pour la NCAA. Par exemple, on sait que Liam Lefebvre a signé avec l’Université du Vermont. J’ai eu des conservations avec eux sur ce qui est le mieux pour le joueur et aussi de notre côté »
Un dossier à suivre, comme bien d’autres chez l’Océanic.

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