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Santé Québec : un échec selon les syndicats

Un an après la création de l'agence gouvernementale
Les représentants syndicaux devant l’Hôpital régional de Rimouski. (Photo Le Soir.ca-Annie Levasseur)

Les représentants de la CSN du Bas-Saint-Laurent qualifient la première année de Santé Québec d’échec lamentable. Ils se sont rassemblés ce mercredi 3 décembre, devant l’Hôpital régional de Rimouski, pour dénoncer l’inaction de l’agence gouvernementale.

Douze mois après son entrée en fonction, les syndicats constatent que les promesses faites par le gouvernement n’ont pas été respectées et que le système de santé est fragilisé. 

« C’est un bien triste anniversaire. On a promis qu’il n’y aurait plus d’attente, mais les listes d’attente sont toujours très longues. On a promis des soins de qualité pour chaque personne, mais ce n’est pas ce qui se passe présentement », explique la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent – CSN, Liette Ross. 

La représentante syndicale déplore que les améliorations promises se soient plutôt transformées en une dégradation des services offerts à la population.

« Tout le monde est dans l’insécurité. Même les médecins ne veulent plus rester. Nous avons plusieurs personnes qui se réorientent dans d’autres carrières parce que c’est trop fragile et trop insécurisant. Il faut faire plus avec moins. C’est de la surcharge et nos gens deviennent fatigués. »

Les membres de la CSN déplore l’inaction du gouvernement de la CAQ. (Photo Le Soir.ca-Annie Levasseur)

Les syndicats se disent très inquiets des annonces formulées par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent concernant l’avenir des services d’urgence à Trois-Pistoles et à Pohénégamook. Le CISSS a récemment indiqué vouloir maintenir les services 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, mais envisage néanmoins une révision de l’offre de soins dans les deux installations. 

« Les 34 millions coupés dans le Bas-Saint-Laurent ont eu des impacts directs et profonds : fermetures, réductions d’horaires, bris de services, allongement des listes d’attente et investissements insuffisants pour maintenir les infrastructures », mentionne le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent – CSN, Louis Bernier. 

« Des paroles en l’air »

De son côté, le président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent – CSN, Martin Bérubé, soutient que la réforme Dubé a affaibli la capacité du réseau public à répondre aux besoins réels des communautés et de la région. 

« Il n’y a rien de concluant, juste des paroles en l’air. Rien de concret n’a été fait pour que ce soit amélioré. On parle du Bas-Saint-Laurent, mais c’est la même chose dans l’ensemble du Québec. La population est de plus en plus inquiète. »

Le représentant syndical, Martin Bérubé. (Photo Le Soir.ca-Annie Levasseur)

Avec une population vieillissante dans la région, les services doivent être plus nombreux au Bas-Saint-Laurent afin de répondre à la demande, selon monsieur Bérubé.

« Il y a un gel d’embauche et on constate beaucoup d’absentéisme. C’est la même chose pour les autres syndicats. On force les gens à rester pour des heures supplémentaires parce qu’on manque de monde. Plusieurs sont en arrêt de travail. Est-ce que l’intelligence artificielle va tout gérer bientôt? Ce n’est pas ce que les gens veulent », conclut-il.

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