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Refonte électorale : La Mitis refuse d’être coupée en deux

« Ça nous place dans une situation très précaire », affirme le préfet Bruno Paradis
Saint-Gabriel-de-Rimouski (Photo courtoisie)

La modification de la carte électorale proposée par la Commission de la représentation électorale (CRE) pour le scrutin de 2026 est critiquée par la MRC de La Mitis qui verrait son territoire divisé en deux. 

L’ouest de la MRC, comprenant les municipalités de Sainte-Luce, Saint-Donat-de-Rimouski, Saint-Gabriel-de-Rimouski et Saint-Charles-Garnier, s’ajoutera à la circonscription de Rimouski.

Le préfet de La Mitis, Bruno Paradis, soutient que cette division amènera une charge de travail supplémentaire. 

« Ça nous place dans une situation très précaire parce que ça va créer une dichotomie. Il va falloir rencontrer et faire la promotion de certaines idées auprès de deux députés. Ça double le travail. Ça pourrait nous placer dans une drôle de posture si un député est au pouvoir alors que l’autre ne l’est pas. Ils pourraient avoir un discours fort différent. » 

Sentiment d’appartenance

Celui qui agit aussi comme maire de Price soutient que le sentiment d’appartenance que la MRC tente de créer depuis plusieurs années serait affecté. « Ça va venir miner et détruire les efforts que nous faisons depuis longtemps pour être reconnus comme un territoire à part entière », croit monsieur Paradis.

Le préfet de la MRC de La Mitis et maire de Price, Bruno Paradis (Photo archives)

Il ajoute que la proximité avec le député provincial est primordiale pour les citoyens qui n’habitent pas dans les plus grandes villes du Québec. 

« Dans les grands centres, le lien avec le député est souvent moins important, parce qu’il y a plusieurs bureaux des différents ministères à proximité. Ce n’est pas le cas en région et souvent le bureau du député est le seul lien que les citoyens ont avec l’appareil gouvernemental », affirme-t-il.

Réflexion en profondeur

Bruno Paradis souhaite une réflexion en profondeur du réaménagement de la carte électorale. 

« Le Québec est un énorme territoire avec des populations dispersées. Avec un courage politique réel, on devrait avoir une réflexion sur comment on peut l’habiter de façon dynamique. Sinon, à long terme, d’autres vont perdre un poids politique. Je pense qu’il va falloir y réfléchir dans le prochain mandat. »

Bruno Paradis propose l’ajout de quatre députés dans la province pour conserver la représentativité. 

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