Cathédrale de Rimouski : chantier freiné par Québec
Assemblée annuelle de la Fabrique de la Paroisse de Saint-Germain-de-Rimouski
Lors de son assemblée annuelle, la Fabrique de la Paroisse de Saint-Germain-de-Rimouski a fait le point sur les travaux de restauration de la cathédrale. La toiture principale, celle qui se trouve où la partie la plus haute au-dessus des deux versants, n’a pas encore pu être remplacée.
Le marguillier et secrétaire de la Fabrique, également responsable des travaux de restauration et des communications, Alain Tessier, estime qu’entre 30 et 40 personnes ont pris part à l’assemblée, dimanche dernier.
« Les gens réalisent de plus en plus que la cathédrale est vivante et que son avenir en tant que bâtiment est garanti. Sa vitalité est en train de se rétablir, ils y sont attachés et ils voient bien qu’elle revit, après sa fermeture de huit ans », indique monsieur Tessier.
Depuis 2022, plusieurs travaux ont été effectués à la cathédrale, même s’ils ne paraissent pas nécessairement. Il est notamment question de l’installation d’un nouveau système de chauffage.
« La protection incendie a été renforcée, les gicleurs ont été nettoyés et mis à niveau et on a fait faire le tiers de la toiture, soit la partie au-dessus du cœur, puisqu’il faut remplacer la toiture existante. Pour la toiture principale, nous avons demandé des subventions pour ça, mais Québec a gelé toute subvention dans le cadre du programme pour la restauration des églises pour 2025 et 2026 », explique Alain Tessier.
La Fabrique compte faire pression auprès du gouvernement, mais qu’elle prend aussi son mal en patience. Elle a les fonds suffisants pour payer sa contribution de 20 % aux travaux de réfection à venir, dans l’optique où Québec continue sa contribution de 80 %.
« Comme la cathédrale est classée patrimoniale par le gouvernement, il serait bien malvenu qu’il cesse son aide financière, d’autant plus qu’il savait que le bâtiment était endommagé lors de son classement », estime monsieur Tessier.
Procéder par priorité
Pour la réfection de la cathédrale, le remplacement de la toiture demeure la priorité, étant donné les problèmes occasionnés par les infiltrations d’eau. Le rejointoiement des pierres est l’étape suivante.
« La cathédrale est solide, mais il y a des endroits où le mortier entre les pierres a eu un peu de craquements. Il faudra donc refaire des joints à certains endroits », ajoute Alain Tessier.

Il précise que c’est pour cette raison que les filets se trouvent toujours sur la cathédrale. S’ils n’ont aucune utilité, la Fabrique veut éviter de défrayer des sommes pour les faire retirer, sachant que l’entrepreneur qui aura le mandat du rejointoiement des pierres devra les enlever de toute façon.
L’étape suivante consiste en la restauration des voûtes du plafond, à l’intérieur de la cathédrale.
« Les infiltrations d’eau ont fait de l’humidité. La peinture s’est donc écaillée, alors il faudra la refaire aussi. », précise monsieur Tessier.
Année occupée
L’assemblée annuelle était aussi une occasion de revenir les activités qui se sont tenues entre les murs de la cathédrale en 2025.
Elles comprenant des messes chaque dimanche depuis au mois six mois, des messes lors des grandes fêtes religieuses, la célébration de plusieurs funérailles et la présentation de nombreux concerts, dont l’un d’envergure internationale, avec le passage des Petits Chanteurs de Bruxelles à la cathédrale.
D’ailleurs, en 2026, ce sera au tour des Petites Chanteuses de Bruxelles d’y donner un spectacle.

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