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Dragage d’urgence effectué au port de Rimouski

La sédimentation a atteint un seuil critique
Le Bella-Desgagnés au port de Rimouski. (Photo Le Soir.ca- : archives)

Des travaux de dragage d’urgence ont débuté lundi au port de Rimouski afin de contrer une accumulation importante de sédiments qui menaçait l’accès aux navires commerciaux.

Radio-Canada rapporte que les interventions ciblent notamment une portion du chenal à l’entrée du port ainsi que les postes à quai numéro trois et quatre, où la sédimentation avait atteint un seuil critique.

Selon la Société portuaire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, la situation compliquait l’arrivée de navires essentiels, dont le Bella Desgagnés et les pétroliers qui approvisionnent l’Est-du-Québec et du nord du Nouveau-Brunswick.

Le port de Rimouski joue un rôle stratégique dans l’approvisionnement en produits pétroliers. Sans le transport maritime, ces volumes devraient être acheminés par camion à partir du terminal de Montréal, ce qui représenterait des milliers de déplacements supplémentaires sur le réseau routier.

Le dragage demeure aussi crucial pour le transport de denrées alimentaires vers la Basse-Côte-Nord. Le Bella Desgagnés, qui assure ce lien maritime essentiel, s’approvisionne notamment à Rimouski avant de desservir les communautés situées de l’autre côté du fleuve. L’accumulation de sédiments faisait planer un risque réel sur la continuité du service.

Les travaux, effectués au coût de 2,2 M$, ont été confiés à l’entreprise Dragage Océan. Il s’agit d’une intervention ponctuelle correspondant à environ 5 à 10 % des besoins de dragage anticipés sur un horizon de 10 ans.

Un programme d’entretien à long terme est actuellement en préparation et pourrait permettre d’amorcer un dragage plus complet à compter de 2026 ou 2027, sous réserve de l’obtention des autorisations nécessaires.

L’arrivée précoce de la glace sur le fleuve complique toutefois les opérations. Si les conditions météorologiques le permettent, la Société portuaire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie espère compléter les travaux d’ici le début de janvier.

Sinon, la drague devra revenir au printemps pour finaliser l’intervention.

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