La chasse en alternance de l’orignal ne passe pas au BSL
Le président du Réseau Zec, Guillaume Ouellet, ne décolère pas
Québec maintient la chasse en alternance dans la zone 2 Bas-Saint-Laurent et écarte carrément le tirage au sort de permis spéciaux pour l’orignal sans bois, comme le prévoit le nouveau Plan de gestion de l’espèce.
Le président de la ZEC Bas-Saint-Laurent et porte-parole de la régionale des trois zecs de la zone 2, Guillaume Ouellet, ne décolère pas.
Celui qui agit aussi comme président provincial du Réseau Zec indique que la décision avait pourtant été prise par le même ministère, il y a trois semaines, d’inclure la zone 2 dans l’émission de permis spéciaux de l’orignal sans bois, par tirage au sort.
» Pourquoi et qui a autant d’influence pour faire fait modifier la décision en faveur du statu quo dans la zone 2 ? « , tonne Guillaume Ouellet. Un front commun régional s’organise pour infirmer cette décision.
Et il poursuit : » La zone 2 est celle où il y a eu le plus d’études et de données sur les populations d’orignaux. Le Bas-Saint-Laurent est en désaccord avec le maintien de l’alternance. On a même eu une année supplémentaire restrictive du ministère pour protéger la femelle, ce qui confirmait nos inquiétudes et que l’alternance ne fonctionne plus. Notre désir est d’avoir une gestion plus fine du troupeau, avec un permis spécial. Maintenir le statu quo est une décision catastrophique et irrespectueuse à l’endroit des chasseurs « , tranche Guillaume Ouellet, qui a demandé l’intervention urgente de la députée responsable de la région, Amélie Dionne.

» C’est le temps que la carte électorale change en faveur de la faune au Bas-Saint-Laurent « , dit-il.
En conférence de presse vendredi matin, au lancement du nouveau Plan de gestion, le porte-parole du dossier orignal, dont on ne peut dévoiler le nom à la demande du ministère, n’a pas répondu clairement aux deux questions du président Ouellet.
» Il a été jugé par les autorités, dont c’était mieux d’y aller de façon progressive pour implanter le tirage au sort, en fonction de l’état des populations d’orignaux. Donc, les situations les plus préoccupantes (lire les zones 3,4,5,6,7,8, 26 et 27), ont été sélectionnées pour commencer « . Ce qui laisse sous-entendre que le cheptel orignal dans la zone 2 n’est pas en danger.
Consultation bidon
Le président de la Fédération des pourvoiries du Québec, Bruno Caron, s’inquiète et se questionne sur le choix des zones retenues ou écartées du tirage au sort des permis pour l’orignal sans bois.
» Pourtant, dans plusieurs des régions où le tirage au sort faisait l’objet d’une approbation, le principe de l’alternance est maintenu. Cette annonce nous force à nous questionner sur l’importance qui est accordée aux positions prises par les organisations fauniques nationales et aux regroupements fauniques régionaux. Si on atteint un consensus lors des consultations et que la décision ministérielle va dans la direction opposée, à quoi sert cette consultation ? « .
Rappelons que trois zecs de la zone 2, soit Chapais, Owen et Bas-Saint-Laurent, ont fait front commun au cours de 2025 pour revendiquer le tirage de permis pour l’orignal sans bois.

Un sondage auprès des clientèles respectives de ces trois zecs devait révéler que 89% des chasseurs d’orignaux concernés étaient favorables à la protection de la femelle, avec un permis spécial pour la récolte.
Quelque 150 personnes d’affaires et entreprises ont appuyé ce qui a été refusé par Québec, puis sur une base volontaire de protection de la femelle orignal, demandé à tous les chasseurs.
La zone 1 Gaspésie conserve le tirage au sort, mais l’appellation change pour tirage de l’orignal sans bois et non de la femelle.

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