Philippe Pierre Thomas reviendra en cour en février
Pour des accusations à caractère sexuel
Le dossier judiciaire de Philippe Pierre Thomas, qui traîne depuis plus de deux ans, a été reporté au 17 février au palais de justice d’Amqui. Cette décision, rendue par la juge Andrée St-Pierre le vendredi 12 décembre, vise à fixer la date du procès de l’homme de 51 ans originaire de Sayabec, qui fait face à de multiples accusations à caractère sexuel.
Revirement inattendu
Lors de l’audience du 4 novembre, l’affaire avait connu un revirement inattendu. Après avoir exprimé, pendant près d’un an, son intention de plaider coupable, l’accusé a décidé de contester les accusations portées contre lui.
Selon le procureur de la Couronne, des discussions productives avaient été menées avec l’avocat de la défense, Me Jérôme S. Tremblay, dans le but de négocier un plaidoyer de culpabilité. Toutefois, Thomas a finalement opté pour un procès. « C’est son droit », avait ajouté Me Simon Blanchette.
Accusations multiples
Le prévenu fait face à une série d’accusations qui s’étendent sur près de deux décennies. Les chefs d’accusation incluent l’entrave, le voyeurisme, l’agression sexuelle, le harcèlement, les voies de fait et le non-respect d’ordonnances. Les infractions alléguées se seraient déroulées à Saint-Moïse et ailleurs dans le district de Rimouski entre 2005 et 2023.
Selon l’acte d’accusation, Thomas aurait notamment commis des attouchements sur une adolescente entre novembre 2006 et décembre 2007, alors qu’il se trouvait en position d’autorité ou de confiance. Le Matapédien aurait également drogué au moins une présumée victime dans l’intention de lui causer du tort.
Deux arrestations et une détention prolongée
Philippe Pierre Thomas a été arrêté une première fois en décembre 2023. Une perquisition effectuée à son domicile avait alors permis de saisir plusieurs fichiers de pornographie juvénile. Après avoir été formellement accusé, il avait été remis en liberté.
Une deuxième arrestation est survenue en juillet 2024, à la suite d’une enquête menée par la section spécialisée en matière d’exploitation sexuelle des enfants sur Internet. Depuis cette date, l’accusé demeure détenu.
Sept victimes identifiées
L’enquête a révélé que Thomas aurait fait au moins sept victimes, toutes mineures au moment des faits. Les autorités croient qu’il pourrait y avoir d’autres victimes au Québec.
Pour tromper ses victimes, l’homme utilisait plusieurs pseudonymes sur les réseaux sociaux, se présentant tantôt comme Philippe Thomas, Pierre Thomas ou Pierre Philippe Thomas.
Procès complexe en perspective
Le procureur de la poursuite estime qu’un procès nécessitera au minimum une semaine d’audience, compte tenu du nombre de dossiers et de présumées victimes. « Il y a beaucoup de dossiers qui sont assez complexes avec des preuves techniques, soit des extractions de données informatiques et autres », a expliqué Me Blanchette.
Les deux avocats ont convenu de tenter de réduire la durée du procès en se concentrant sur les éléments réellement litigieux. Le ministère public prévoit présenter une preuve commune pour l’ensemble des dossiers.


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