Opinion > Quels dossiers feront parler en 2026 ?
Opinion

Quels dossiers feront parler en 2026 ?

L'opinion de Robin Lebel
Le navire réservé par Louis-Olivier Carré pour assurer la relance de la Traverse Rimouski-Forestville. (Photo archives)

En cette fin d’année, il est tout indiqué de se demander quels dossiers poursuivront leur trajectoire, parfois cahoteuse, en 2026. Dans l’Est-du-Québec, les sujets ne manquent pas, loin de là.

L’opinion de Robin Lebel

Certains avancent à une vitesse fulgurante, d’autres s’enlisent dans les méandres politiques, mais tous continueront d’alimenter les discussions au cours des prochains mois.

D’abord, le projet de traverse Rimouski–Forestville, mené de main de maître par les Industries Rilec. Le promoteur, Louis-Olivier Carré, réussira-t-il son pari audacieux de mettre le traversier à l’eau, en mai prochain ? Rarement une initiative privée aura progressé aussi rapidement, malgré l’inévitable intervention gouvernementale et les embûches réglementaires. Si tout se déroule comme prévu, certains pourraient même être tentés de proposer cette réalisation pour le livre des records Guinness, tant l’échéancier défie les standards habituels.

Autre enjeu incontournable : l’autoroute 20. Comment reléguer sous le tapis une demande aussi pressante ? Un regroupement de citoyens a vu sa motion refusée à l’Assemblée nationale, un geste qui a laissé un goût amer chez plusieurs. L’image de la députée de Rimouski, Maïté Blanchette Vézina, présentant le document à François Legault n’a certainement pas contribué à faire avancer le dossier.

Le comité n’avait guère le choix, mais on peut parier que, s’il en avait eu l’occasion, il aurait préféré remettre discrètement le document à un simple agent de sécurité à l’entrée du parlement. Les chances d’être entendus auraient peut-être été meilleures auprès d’un gouvernement de la CAQ visiblement peu pressé de rouvrir ce débat.

Position délicate

Quant à la députée désormais indépendante, elle se retrouve dans une position pour le moins délicate. Si un employeur cherche une personne compétente, il sait où la joindre. Elle est, ou sera sous peu, disponible. Le Parti québécois a retrouvé une certaine vigueur, mais Pascal Bérubé a clairement fermé la porte à tout transfuge. Le Parti conservateur, pour sa part, pourrait se montrer intéressé, mais qui souhaite réellement du Parti conservateur au Québec ?

Reste le Parti québécois et son rêve d’indépendance, toujours bien vivant. Son chef, Paul St-Pierre Plamondon, a réclamé des élections anticipées avant la fermeture du parlement. Il est habile stratégiquement, certes, mais tout ce qui monte finit par redescendre. La CAQ, de son côté, n’a pas dit son dernier mot. François Legault s’est trouvé un sous-marin avec le dossier explosif des médecins ; sera-t-il assez robuste pour lui permettre de refaire surface ? L’avenir nous le dira et l’avenir, c’est 2026, mes amis.

En pleine mutation

Le hockey n’échappe pas non plus à cette période de profondes transformations. Le junior québécois se fait littéralement dépouiller par les collèges et universités administrés par nos voisins du Sud, bouleversant un modèle qui semblait pourtant bien établi.

Quant au hockey mineur, un sérieux recadrage s’impose. Les meilleurs joueurs au Québec ne seront plus que 180 dans les catégories supérieures, comparativement à 300 ou 350 auparavant. Stéphane Auger, président de Hockey Québec, l’a dit sans détour : « La lettre A est surutilisée au Québec, c’est terminé. Comme au Scrabble, il n’y en aura plus assez pour tout le monde. »

Les écoles de hockey devront revoir leur fonctionnement, tout comme les ligues estivales dites élite. Le rêve se vend moins bien lorsque fiston n’a plus de A, AA ou AAA à exhiber fièrement devant papa et maman. Le modèle économique devra s’adapter à une nouvelle réalité, plus exigeante, mais peut-être aussi plus honnête.

Oui, en 2026, tout reste à faire… et tout reste à écrire!

Facebook Twitter Reddit