Locataires en forêt : le bail passera de 343 à 500$
Dès le 1er janvier 2026 et pour les trois prochaines années
Les 42 000 locataires d’un petit coin de terre en forêt publique viennent d’obtenir leur cadeau des Fêtes avant Noël, avec le coût de leur bail qui va augmenter dès le 1er janvier 2026 et pour les trois prochaines années.
Cette hausse du coût du bail était redoutée depuis juillet dernier avec le dépôt du décret dans la Gazette officielle, au cours des vacances estivales.
Le loyer minimal du bail de villégiature passe de 343 $, à 500$ par année pour 27 000 locataires; incluant une hausse moindre pour les 10 000 abris sommaires, sur les 42 000 détenteurs de baux. La facture sera étalée sur trois ans.
Tout en dénonçant cette augmentation, et son impact direct sur le portefeuille des détenteurs de baux, le président du Regroupement de locataires de terres publiques (RLTP), Arthur Fortin, se réjouit d’avoir néanmoins obtenu du ministère des Ressources naturelles, que la hausse soit répartie sur les trois prochaines années.
« De 343$, il en coûtera au locataire, pour le coût minimal de son bail de villégiature, 395$ en 2026, 448$ en 2027 et 500$ en 2028. S’ajoutera le taux de l’Indice des Prix à la Consommation, l’IPC. Sans cet étalement dans le temps, les villégiateurs se dirigeaient vers un mur. On les a sécurisés pour trois ans. Si on acceptait cette hausse pour 2026 sans son étalement sur trois ans, on peut se demander ce qui serai arrivé en 2027 ? Ça n’aurait plus été de 500$. Alors que là, on a des garanties qui n’y aurait plus de hausses pendant les trois prochaines années », croit Arthur Fortin, en entrevue à « Rendez-Vous Nature »
Limiter les dégâts
Et il poursuit : « Comme on l’a proposé, les ajustements seront échelonnés sur trois ans. Nous estimons que l’entente que nous avons obtenue, fera économiser approximativement 3,4 M$, répartis entre 27 000 des 42 000 villégiateurs que nous représentons, Il s’agit d’un gain majeur. Avec leur appui et des lettres aux députés, nous sommes montés très haut dans la hiérarchie des fonctionnaires du ministère, pour limiter et étaler cette hausse », selon le #1 du RLTP.

À noter que seulement 4 000 des 42 000 détenteurs de baux en forêt publique, sont membres du RLTP pour 30$ par année.
Si le nombre de membres avait été supérieur, les hausses des loyers annuels auraient pu être moindres. La force du nombre aurait pu jouer en faveur des locataires ciblés par ces hausses.
Où ira l’argent ?
C’est la première fois que le bail à coût annuel minimum, est visé par des hausses et pour toutes sortes de raisons évoquées par le ministère, comme pour des frais d’administration et de gestion et de nouveaux défis aux MRC. « Mais où ira cet argent ? On va devoir les suivre de près, ministère et MRC », tanche Arthur Fortin
Quant aux 15 000 autres détenteurs de baux, leur loyer augmentera selon le taux de l’Indice des Prix à la Consommation (IPC), limité à 3 % du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2026. Après… ?
Aux locataires, surveillez aussi la hausse des taxes municipales imposées, sans services en forêt, par les MRC en regard des nouveaux taux d’évaluation des habitations en forêt et des nouvelles valeurs de référence qui établissent la valeur approximative du coût de location, multiplié par 5%, d’un bail de villégiature.
Quelque 2 000 des 42 000 chalets sous bail en forêt changent de mains à chaque année. « Si un chalet est vendu en 2026, le loyer du bail augmentera de 23% par rapport à 2025; incluant dans la famille, s’il est supérieur au loyer minimum de 343$. Les frais de transferts d’un chalet passeraient de 397$ à 1213$.
On peut entendre et réentendre cette entrevue avec le président du RLTP, Arthur Fortin, en cliquant sur le lien ci-dessus.

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