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Marc Boudreau : s’engager pendant 50 ans pour les jeunes

Bénévole d'exception au hockey et en patinage artistique
Marc Boudreau. (Photo Le Soir.ca-Annie Levasseur)

Le Rimouskois Marc Boudreau en est présentement à sa 50e saison comme bénévole dans le monde du hockey. Sa passion pour le sport ne s’estompe pas après toutes ces années. 

Après avoir joué son hockey mineur à Carleton-sur-Mer, le Gaspésien d’origine a commencé le coaching. Il avait alors 20 ans.

« J’aimais le hockey, donc j’ai décidé de coacher l’année 75-76. C’était de niveau pee-wee et ils jouaient sur les patinoires extérieures. Ça a commencé comme ça et je n’ai jamais arrêté. »

Après des études universitaires en sciences de l’activité physique à Trois-Rivières, monsieur Boudreau est retourné quelques années en Gaspésie avant de s’installer à Rimouski où il a fondé sa famille.

« Ils cherchaient un coordonnateur pour le sport scolaire, ce qui est devenu aujourd’hui le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). Finalement, je suis devenu directeur de l’organisme et je suis resté jusqu’à ma retraite en 2021. Je pensais partir quelques années et revenir en Gaspésie, mais ça fait 45 ans et je suis toujours à Rimouski », mentionne-t-il.  

À tous les niveaux

L’homme de sport n’a jamais cessé son bénévolat au hockey mineur. « J’entraîne à Rimouski depuis 1983. J’ai eu des équipes en midget, en bantam, du collégial masculin dans les années 90 et du collégial féminin. C’est moi qui ai mis le programme des Pionnières en place. J’ai aussi entraîné des équipes dans le senior AA et A pendant six ans », dit-il. 

Après 40 ans d’engagement, il pensait prendre sa retraite du hockey, mais l’intérêt de son petit fils Zack envers ce sport l’a fait changer d’idée. « Ça fait 10 ans que je travaille avec ses catégories d’âge à lui. Cette année, j’entraîne une équipe M13 BB. »

Marc Boudreau derrière le banc (Photo courtoisie)

Marc Boudreau est président du Tournoi provincial Desjardins de Rimouski depuis 11 ans et il a été coordonnateur du tournoi double lettre pendant quelques années. « J’ai toujours été impliqué comme bénévole dans les tournois. »

30 ans de patinage artistique

Le Rimouskois de 69 ans compte également 30 ans de bénévolat en patinage artistique. Il est devenu juge lorsque sa fille, Stéphanie, a commencé à patiner. Sa petite-fille, Maïlie Hamilton, performe maintenant sur la scène provinciale. 

« Quand tu es dans les estrades, tu entends des commentaires. Le patin, je connaissais plus ou moins ça. Pour savoir comment évaluer les performances, j’ai fait mes cours de juge et j’ai commencé à juger au niveau régional, puis au provincial. Entre-temps, on m’a demandé d’être sur le conseil d’administration. J’ai été là 10 à 15 ans. »

Après une pause de quelques années lorsque sa fille a arrêté le patinage, Marc Boudreau a vite repris ses fonctions lorsque Maïlie a commencé à donner ses premiers coups de patin. Il est président du Club de patinage artistique de Rimouski (CPAR) depuis huit ans. 

Marc Boudreau a déjà nommé la personnalité sportive de l’année du Club Lions. Il prend la pose avec l’ex-député de Rimouski, Harold LeBel, l’actuel représentant fédéral, Maxime Blanchette-Joncas et l’ex-président du Club Lions, Normand Harrisson. (Photo Le Soir.ca- René Alary)

« C’est un sport individuel versus le sport collectif qu’est le hockey. J’ai travaillé avec des filles autant au hockey qu’au patin et la différence avec les garçons, c’est que la job d’entraîneur se fait à 75 % hors glace et à 25 % sur la glace. C’est le contraire avec les gars », souligne-t-il.

Permettre aux jeunes de s’épanouir dans le sport

Au fil des années, Marc Boudreau a toujours eu le même objectif, celui de permettre aux jeunes de se développer et de s’épanouir en pratiquant leur sport. 

« J’aime mieux voir les enfants dans des activités encadrées et structurées que de les voir dans la rue. Je veux leur donner de bonnes habitudes de vie. Je fais beaucoup d’interventions sur l’alimentation, le sommeil, l’attitude et le comportement, l’estime de soi et la confiance en soi, surtout chez les filles. »

L’entraîneur apprécie la reconnaissance que les athlètes ont envers le travail qu’il a fait avec eux. 

« Ce n’est pas sur le moment, mais plutôt quand ils me revoient quelques années plus tard. Je vois des enfants que j’ai entraînés à Carleton, il y a 50 ans, et ils me disent que j’ai été leur meilleur coach. On n’a pas de paye, mais pour moi c’est ça qui compte. Quand je vois que les jeunes ont réussi dans la vie, que ce sont de bonnes personnes et qu’ils s’impliquent, ça me touche », exprime-t-il.  

Pour Marc Boudreau, le fait de poursuivre ses engagements bénévoles même après 50 ans va de soi.

« J’ai toujours travaillé dans le sport et applaudis la réussite et la performance des athlètes. Si je ne le faisais pas pour ma fille et mes petits-enfants, je ne serais pas correct », affirme l’homme d’une grande modestie qui dit ne pas courir après les honneurs.  

Tant qu’il sera en bonne santé, monsieur Boudreau n’a pas l’intention de tirer sa révérence.

« Je dis souvent que je vais apprendre à dire non quand les autres vont apprendre à dire oui. Je pourrai me retirer quand il y aura de la relève. Je n’ai pas de plan. Le fait de côtoyer des jeunes, ça me garde jeune. Le corps c’est une chose, mais le cœur c’est autre chose », conclut-il.

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