Bilan 2025 : la cavale des taures de Saint-Gabriel
Récupérées saines et sauves après plusieurs jours dans les bois
Le Soir.ca entame sa rétrospective des nouvelles marquantes de 2025. Le propriétaire de la Ferme Guyloise de Saint-Gabriel-de-Rimouski, François Morissette, a vécu une folle aventure, à la fin de juin, alors que 24 de ses taures se sont enfuies de leur enclos, apeurées par des feux d’artifice, en cavale durant plusieurs jours avant d’être récupérées saines et sauves.
Cette histoire insolite a fait le tour du Québec, se termine somme toute assez bien. Précision importante, il s’agissait de taures et non de vaches en lactation.
La moitié des taures, gestantes, portaient leur premier veau. Les autres étaient encore trop jeunes, souvent plus fringantes et plus farouches que les vaches en lactation, qui doivent se faire traire tous les jours et qui sont forcément moins peureuses.
Disparues le 28 juin, les taures ont été localisées jour après jour. Les trois manquantes ont été récupérées le 3 juillet.
« Nous les avons aperçues dans une coulée, près d’une rivière, à six kilomètres de la ferme en direction de Sainte-Angèle. Il fallait se préparer, parce que le sentier de VTT qu’on voulait emprunter pour les ramener sort près de l’intersection où l’on peut aller vers Sainte-Angèle ou Saint-Donat, en arrivant de Saint-Gabriel. Des gens de la municipalité de Saint-Gabriel sont venus ralentir la circulation », racontait monsieur Morissette au collègue Alexandre D’Astous.
« Comme le petit Poucet »
Les taures étaient descendues dans un endroit très accidenté.
« J’ai dû me tenir après des branches pour remonter. Elles n’auraient pas pu remonter seules. Nous avons trouvé un endroit un peu moins accidenté. Je les ai attirées avec du bon foin pour qu’elles me suivent. Une première est venue, et les autres ont suivi. Je mettais du foin pour qu’elles restent sur le chemin, comme le petit Poucet », expliquait monsieur Morissette.

À part une taure qui a mal à une patte, la cavale s’est terminé relativement bien pour le troupeau.
« Elles avaient trouvé de l’eau, mais elles manquaient de foin. Il n’y avait que des feuilles là où elles étaient. Elles seraient probablement mortes si on ne les avait pas trouvées. Elles se remettent bien et elles ont recommencé à manger normalement. Quand on les a trouvées, elles étaient affaiblies et pleines de taons (grosses mouches) », mentionnait le producteur.

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