Bilan 2025 : le DG de la Chambre de Rimouski congédié
Présumées irrégularités financières et administratives au sein de l’organisation
Le Soir.ca poursuit sa rétrospective des nouvelles marquantes de 2025. En février, la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette a confirmé le congédiement de son directeur général, Jean-Nicolas Marchand, en raison de présumées irrégularités financières et administratives découvertes au sein de l’organisation. Selon nos informations, celles-ci pourraient atteindre 500 000 $.
Restaurants, voyages, hôtels, bars, chalets, nombreux retraits au guichet à toute heure du jour et de la nuit, ainsi que des transferts Interac de la Chambre vers des comptes personnels : les premières transactions ayant fait l’objet d’une enquête des crimes majeurs de la Sûreté du Québec remontent à l’entrée en poste de M. Marchand, en octobre 2022.
Des vérifications internes ont permis de découvrir plusieurs anomalies laissant présumer de possibles actes frauduleux et d’éventuelles accusations criminelles, a indiqué le coprésident de la Chambre, Simon St-Pierre, lors d’une conférence de presse.
En date du 23 décembre 2025, Jean-Nicolas Marchand ne faisait toujours face à aucun chef d’accusation. À l’automne, des sources policières laissaient toutefois entendre que son arrestation pourrait survenir dans les semaines suivantes, possiblement au début de 2026.
Face à la gravité de la situation, le conseil d’administration a décidé de suspendre le directeur général de ses fonctions le 31 janvier, avant de procéder à son congédiement.
« On l’a pincé »
Les coprésidents de la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette de l’époque, Simon St-Pierre et Andréane Pelletier, ont découvert les premières anomalies dès leur entrée en fonction au sein du conseil d’administration, en octobre 2024.
« On ne parle pas de millions, mais les genoux te plieraient. On l’a pincé. Nous avons été siphonnés, mais on n’est pas en péril », avait affirmé M. St-Pierre.

Il ajoutait qu’une autre personne, qui n’habite pas le Bas-Saint-Laurent, serait impliquée dans l’affaire impliquant Jean-Nicolas Marchand.
Presqu’un an après les événements, la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette tente toujours de se relever de cette présumée fraude.
Son expertise avait séduit
La Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette avait embauché Jean-Nicolas Marchand à titre de directeur général en octobre 2022.
Au cours de sa carrière, M. Marchand a œuvré pendant six ans au sein du personnel politique du gouvernement fédéral. Il a ensuite occupé le poste de directeur général de plusieurs cliniques de santé publiques et privées à Québec et à Rimouski.
Il a également dirigé La Jolie Maison de l’organisme Répit-Loisirs-Autonomie, devenue la première Maison Gilles-Carle au Bas-Saint-Laurent, accueillant des personnes ayant une déficience intellectuelle ou physique, ou un trouble du spectre de l’autisme, pour de courts séjours.

« Son expertise, ses expériences relationnelles et sa vision nous ont séduits et permettront assurément à notre organisme d’atteindre ses buts et ses objectifs », indiquait le trésorier de la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette, Gilles Banville, au moment de son embauche.
Jean-Nicolas Marchand prenait régulièrement la parole dans les médias sur de nombreux dossiers économiques et politiques touchant l’ensemble de la MRC de Rimouski-Neigette.
Cette affaire survenait quelques mois à peine après la faillite de 4 M$ de la Société de promotion économique de Rimouski.

Par 