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Matthias Rioux : la Gaspésie tatouée sur le cœur

Biographie de l’ex-député Matthias Rioux 
Matthias Rioux, en compagnie de l’auteur Serge Geoffrion. (Photo courtoisie)

L’ancien député et ministre Matthias Rioux a mené quatre carrières de front avec, en toile de fond, son attachement indéfectible à sa région natale, la Gaspésie. C’est ce parcours exceptionnel que raconte le livre Matthias Rioux : partir sans jamais quitter, signé par Serge Geoffrion et publié aux Éditions du Septentrion.

Né à Rivière-à-Claude en 1934, Matthias Rioux n’était pas destiné à la vie publique. Pourtant, ce fils de pêcheur gaspésien a marqué le Québec comme syndicaliste, communicateur, politicien et chercheur.

« J’ai quitté la Gaspésie le cœur gros », confie-t-il en entrevue avec Le Soir. À 17 ans, il rompt les amarres pour Montréal, avec l’intention de jouer au hockey. Mais, le destin en décide autrement. « J’ai découvert qu’il y en avait des meilleurs que moi au hockey », explique-t-il avec humour, avant d’entreprendre des études qui le mèneront jusqu’à un doctorat obtenu à 84 ans.

Vie au service de la Gaspésie

Malgré son départ de la Gaspésie, l’homme de 91 ans n’a jamais oublié son alma mater.

« Quand j’ai quitté la Gaspésie, je l’ai amenée avec moi », confirme-t-il. Cette fidélité guidera toutes ses actions, de sa présidence de l’Alliance des professeurs de Montréal jusqu’à son mandat de député de Matane et de ministre du Travail.

Comme député dans les années 1990, il constate l’ampleur du problème : le chômage frôle les 27 % en Gaspésie.

« Je suis arrivé comme député avec la rage au cœur, se rappelle-t-il. J’étais furieux ! »

Il raconte avec une pointe de fierté avoir réussi, dès le début de son mandat, à faire rouvrir l’usine Donohue à Matane, qui était fermée depuis cinq ans, redonnant ainsi du travail à 300 employés.

Souverainiste convaincu

Souverainiste de la première heure, le nonagénaire se dit prêt à repartir en campagne.

« Je serai sur le terrain en 2026, affirme-t-il avec détermination. Je frapperai aux portes pendant le référendum qui va venir. »

Accompagné de son bon ami François Gendron, il entend expliquer que l’avenir du Québec passe par l’indépendance.

« Je n’ai jamais été un homme sage, avoue celui qui a côtoyé Jacques Parizeau lors du référendum de 1995. Au fond, je suis un résistant ! » De ce chef politique, il garde d’ailleurs le souvenir d’un guide compétent et fiable, contrairement à Lucien Bouchard, qu’il qualifie de « diseur de bonne aventure ».

Le lancement du livre, qui a eu lieu le 28 novembre à la Librairie La Liberté de Québec, a connu un vif succès. 

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