Bilan 2025 : Maïté Blanchette Vézina réfléchit sur son avenir
Le bilan de fin d'année de la députée Maïté Blanchette Vézina
La députée de Rimouski, Maïté Blanchette Vézina, a connu une année rocambolesque, notamment en raison de son départ de la Coalition avenir Québec (CAQ) pour devenir indépendante. Elle affirme être en réflexion quant à la suite de sa carrière politique.
Trois mois après avoir quitté le parti qu’elle représentait depuis son élection comme députée provinciale en 2022, la politicienne se dit sereine avec sa décision.
« J’ai affirmé haut et fort ce en quoi je croyais. J’ai tenté de l’intérieur de pousser pour que notre région soit bien entendue et représentée, mais le parti dans lequel j’étais continue de ne pas défendre la région, notamment en santé et dans le réseau routier. De pouvoir défendre autrement nos projets, nos enjeux et nos services, c’est un baume », mentionne-t-elle.
Madame Blanchette Vézina se réjouit de la place qu’elle prend à l’Assemblée nationale en faisant travailler les partis ensemble. Elle ne sent pas que sa voix est moins entendue depuis qu’elle n’est plus ministre, mais qu’au contraire elle peut exprimer ses idées et avancer selon ses valeurs.
« La CAQ, c’est 80 députés qui se battent pour leur circonscription. Est-ce que j’avais plus de poids à l’intérieur? Non. En étant à l’extérieur, on peut s’allier à d’autres partis et nommer dans les médias les enjeux que nous voyons. »
Pour la Rimouskoise, la transparence se veut très importante et elle ne voulait plus suivre la ligne de parti.
« Je sens que les citoyens sont fiers de moi. Ils me le disent et c’est la plus belle paye que je peux avoir. Je me suis présentée en politique pour que ma région avance, que nous ayons un hôpital rénové. Il est encore au PQI. Je considère que ce n’est pas dire la vérité quand les études que nous nous sommes engagés à financer ne le sont pas. »
D’ici la fin de son mandat, la députée a l’intention de militer pour l’amélioration du Centre hospitalier régional de Rimouski afin de garder les services en région, pour le prolongement de l’autoroute 20 ainsi que pour l’accès à l’avortement.
Avenir politique
Maïté Blanchette Vézina ne confirme pas qu’elle se représentera lors des prochaines élections provinciales de 2026. Elle est en réflexion quant à son avenir.
« Je suis maman de deux jeunes enfants et à trois heures de route de mon travail parce que je dois siéger à l’Assemblée nationale presque toutes les semaines. Est-ce que je m’engage pour quatre autres années? C’est ma première réflexion. Je ne veux pas abandonner en cours de route », dit-elle.

Si elle décide de se représenter, la politicienne ne sait pas non plus si ce sera comme indépendante ou sous la bannière d’un parti. Elle s’est récemment fait courtiser par le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime.
« Si je joignais un parti, il faudrait qu’il soit clairement engagé avec une vision solide du développement des régions auquel j’adhère à 100 %. J’ai réalisé que je ne suis pas capable de porter des messages auxquels je ne crois pas. J’envisage de demeurer indépendante. Ce sera une décision pour mes citoyens. »
Parlementaire transpartisane de l’année
Madame Blanchette Vézina a récemment été reconnue par ses pairs comme étant la députée incarnant le plus l’esprit transpartisan selon un sondage effectué par La Presse auprès des 125 députés de l’Assemblée nationale. Elle a aussi terminé troisième au scrutin de la meilleure parlementaire de l’année.
« Je reçois ça en toute humilité et ça me confirme que la décision que j’ai prise était la bonne. Je suis reconnaissante que mes pairs reconnaissent que je travaille de manière transpartisane en défendant les régions. Je n’ai pas de rancœur et je veux continuer de travailler autant avec le gouvernement qu’avec les partis d’opposition », conclut-elle.

Par 