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Route 132 : des clôtures pour limiter la poudrerie

Sur la route 132 entre Saint-Fabien et Saint-Simon
Une partie de la clôture installée près du Cap-à-l’Orignal. (Photo Le Soir.ca- Alexandre D’Astous)

Le ministère des Transports du Québec (MTQ) a procédé à l’installation de clôture brise-vent afin de limiter la poudrerie qui cause énormément d’ennuis aux automobilistes sur la route 132 à Saint-Fabien, dans le secteur du Pic Champlain ainsi qu’à l’ouest du village, vers Saint-Simon.

Une étude a été réalisée de 2023 à 2024 pour faire un portrait de la situation afin de mettre en place les mesures les plus appropriées.

« On voulait savoir quel type de haies brise-vent était le mieux adapté et à quels endroits il fallait les installer », rappelle la conseillère en communication à la direction régionale du MTQ, Julie Marcoux.

« L’installation de clôture pare-neige faisait parti des solutions identifiées par l’étude. Il y a environ 600 mètres de clôture qui a été installée le long de la route 132, près de l’entrée du Parc national du Bic et environ 2 km du côté Ouest de Saint-Fabien », précise madame Marcoux.

Le ministère a octroyé un contrat de trois ans pour l’installation et l’entretien des clôtures. « Le contractant va installer les clôtures chaque automne pour les trois prochaines années ».

Les impacts des clôtures seront analysés de manière continue.

« Nous avons mis des clôtures aux endroits où il vente le plus, mais ça ne veut pas dire que pour des cas précis, le vent viendra d’un autre côté et que les clôtures ne pourront pas jouer leur rôle. On ne peut pas mettre des clôtures partout non plus ».

Le ministère a obtenu des autorisations des propriétaires concernés pour l’installation des clôtures. Il devra faire de même pour l’implantation de haies brise-vent végétales.

« Pour la plantation, ce sera d’autres ententes parce que le ministère va devoir acquérir des servitudes de terrains », souligne la porte-parole du ministère.

Nombreuses possibilités

L’étude conclut que plusieurs possibilités existent pour diminuer la poudrerie.

« Les haies brise-vent végétales seraient la meilleure solution à long terme, mais cette solution demande plus de temps, c’est pourquoi nous avons décidé de commencer cet hiver avec des clôtures pare-neige pour améliorer les conditions routières en période hivernale », explique madame Marcoux.

En septembre dernier, le ministère a fait des travaux préparatoires pour la plantation de haies brise-vent dans le secteur de l’entrée du Cap-à l’Orignal.

Des clôtures pare-neige installées le long de la route 132. (Photo courtoisie ministère des Transports et de la Mobilité durable)

« Les équipes du ministère ont amendé le sol pour qu’on puisse planter des végétaux. Cela s’est fait dans un secteur où la route 132 passait auparavant. La plantation va se faire dans une année à venir. Nous allons possiblement en faire plus grands avec des plantations de végétaux, mais il reste des démarches à faire, notamment négocier avec les propriétaires dans les cas où on ne se trouve pas sur l’emprise de la route appartenant au ministère », mentionne madame Marcoux.

La porte-parole indique que le ministère s’est d’abord penché sur des actions à court terme. Il n’y a pas encore d’échéanciers pour l’installation de haies naturelles. « Le ministère voulait d’abord s’assurer de pouvoir installer des clôtures pour l’hiver 2025 ».

Connaissance accrue

Madame Marcoux indique que le ministère a affiné ses connaissances sur la lutte à la poudrerie au cours des dernières années, notamment grâce au travail d’une équipe située en Chaudière-Appalaches.

« Cela nous permet de faire des interventions plus ciblées et plus efficaces. Il y a des calculs assez complexes à faire sur la hauteur des arbres et la distance de la route de la haie brise-vent. L’objectif est d’améliorer la sécurité des automobilistes et de diminuer les fermetures de routes », affirme-t-elle.

Les clôtures pare-neige ont été installées au début décembre. (Photo courtoisie ministère des Transports et de la Mobilité durable)

Le choix des routes a été fait en fonction des historiques d’accident et des problèmes de visibilité.

« C’est ce qui nous a amenés à penser au secteur de Saint-Fabien qui est ressorti pour le Bas-Saint-Laurent. Le ministère a lancé une étude pour être sûr de faire les bonnes interventions, surtout que nous sommes en terres agricoles

Accidents dans les secteurs étudiés sur une période de cinq ans (2018-2022)

Le MTQ rapporte 42 accidents entre 2018 et 2022 dans les secteurs étudiés. « Il s’agit d’accidents survenus lors de conditions climatiques hivernales dont les causes peuvent être variables, les causes les plus communes étant la vitesse excessive, l’inattention et les facultés affaiblies », précise Julie Marcoux.

SecteursNb total accidentsGravité M/BG/BL/DMS*Nb accidents lors de conditions avec neige/grêle ou poudrerie/tempêteGravité M/BG/BL/DMS*
Ouest (environ 4 km)100/1/2/770/0/0/7
Est (environ 4,5 km)322/1/7/22180/1/3/14

*Accidents mortels (M), avec blessés graves (BG), avec blessés mineurs (BM) ou avec dommages matériels seulement (DMS)

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