Mais où se terre la ministre de l’Enseignement supérieur?
Lettre d'opinion d'Alain Dion, retraité de l’enseignement collégial à RimouskiLa négociation du secteur public bat son plein. Depuis plusieurs semaines, des milliers de travailleuses et de travailleurs se mobilisent et manifestent afin de faire reconnaître la légitimité de leurs revendications. Une voix ministérielle manque amèrement à l’appel présentement. Celle de la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry.
D’ailleurs, la très grande partie de la population s’est rangée derrière les employées et employés de l’État québécois et reconnait l’urgence d’améliorer leurs conditions de travail.
Les secteurs de la Santé et de l’Éducation sont au cœur des pourparlers. Et ce, avec raison. Ces réseaux sont tenus à bout de bras depuis trop longtemps par les différents personnels.
Par ailleurs, au-delà des traditionnelles demandes de «flexibilité» répétées par la partie patronale, le ministre de la Santé, Christian Dubé et le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, conviennent qu’il est important d’agir sérieusement afin d’améliorer la situation.
Où se cache donc madame Déry en ces moments cruciaux? On ne la voit sur aucune tribune, on ne l’entend nulle part.
Il serait temps que la ministre sorte de sa torpeur et qu’elle s’assure que le réseau collégial obtiendra lui aussi toute l’attention dont il mérite. Le personnel des cégeps doit être lui aussi au cœur des préoccupations gouvernementales lors de cette négociation.
Un réseau ignoré
Les enseignantes et les enseignants, le personnel de soutien et le personnel professionnel doivent trouvés échos lors des échanges qui se déroulent aux tables de négociation.
Madame la Ministre de l’Enseignement supérieur, c’est tout un réseau qui semble ignoré lors de cette négociation. Pourtant, l’enseignement collégial est depuis toujours au coeur du développement culturel, économique et social du Québec.
Vous êtes responsable de ce réseau. Il est temps d’agir.