Pointe-au-Père : la Ville avait la bonne cible, mais la rate
Réaction de la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-NeigetteLa Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette (CCIRN) considère que le projet initial de la Ville de Rimouski d’utiliser ses réserves foncières à Pointe-au-Père pour répondre aux besoins criants en matière de logement était la bonne, cependant, elle constate que le plan concept du projet rate sa cible en proposant des solutions partielles et tardives à une crise d’ampleur et immédiate.
Pourquoi affecter autant de ressources et investir autant d’énergie pour si peu de résultats?
La CCIRN appuie le projet de nouveau milieu de vie à Pointe-au-Père et réitère l’importance qu’elle accorde aux impératifs environnementaux, mais se questionne sur l’optimisation du projet, qui présentait selon elle un potentiel beaucoup plus grand.
« En voulant plaire à tout le monde, le maire de Rimouski, Guy Caron, a limité le potentiel du projet à un moment où la population en avait le plus besoin, tout en arrivant avec une proposition qui prévoit quand même l’élimination de près de 30% des milieux humides présents sur le terrain », commente Jean-Nicolas Marchand, directeur général de la CCIRN.
« Il y a des familles en situation de précarité qui ont de la difficulté à se loger de façon convenable et abordable, des étudiants doivent opter pour d’autres villes parce qu’ils ne sont pas en mesure de s’installer à Rimouski et des entreprises ne peuvent pas être accueillies chez nous en raison de notre faible inventaire d’habitations. »
Seulement en 2025
Le projet initial visait l’ajout de plus de 800 unités de logement, comparativement à environ 640 dans le plan concept. Le développement résidentiel projeté n’occupera qu’environ 40% du terrain et présentera une densité de 30 unités par hectare, un ratio moyen même en période d’équilibre. De plus, il est important de mentionner que le début des travaux est prévu pour 2025 seulement.
« La priorité de la Ville devrait être de livrer en 2024 les projets résidentiels. Les besoins sont immédiats. C’est trop peu, trop loin », conclut Jean-Nicolas Marchand.