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L’Est du Québec sévèrement atteinte

-Par la baisse de la population
La population de l’Est du Québec vieillit et on ne compte pas assez de nouveaux arrivants. (Photo: Unsplash photos)

Le Bas-Saint-Laurent fait partie des trois régions administratives qui ont enregistré une baisse de leur population en 2019, sur les 17 évaluées par le dernier bulletin socio-démographique de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

En y regardant de près, on s’aperçoit, pis encore, que ces trois régions sont celles qui, souvent regroupées, font partie de l’ensemble connu sous la désignation d’Est du Québec.

La diminution a été de faible ampleur mais a néanmoins touché le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (de l’ordre de – 1 pour mille), puis, de façon plus marquée, la Côte-Nord (- 7 pour mille). Dans l’ensemble du Québec, au cours de la même période, le taux d’accroissement annuel moyen a été de 10,3 pour mille. La Côte-Nord est la seule région où aucune MRC ne compte plus d’habitants en 2019, qu’en 2016.

La population du Bas-Saint-Laurent est évaluée à 197 232 personnes selon les plus récentes données. Elle était de 201 199 en 2011 et de 197 322 en 2016. La Gaspésie compte à ce jour 90 334 personnes et la Côte-Nord, 90 704.

Taux d’accroissement annuel moyen de la population, régions administratives et ensemble du Québec, 2016-2019 (Groupe CNW/Institut de la statistique du Québec)

Celles qui croissent

Entre 2016 et 2019, la population de six des 17 régions administratives du Québec a connu une croissance annuelle moyenne de plus de 10 pour mille (1 %). Il s’agit de la région de Montréal et des quatre régions qui lui sont adjacentes (Laurentides, Lanaudière, Montérégie et Laval), de même que de l’Outaouais. Le fossé s’élargit entre Montréal et les régions.

Ces résultats sont tirés du bulletin Coup d’œil sociodémographique, numéro 71, publié aujourd’hui par l’Institut de la statistique du Québec. À partir des plus récentes estimations démographiques, ce bulletin analyse l’évolution de la population des régions administratives, des municipalités régionales de comté (MRC) et des municipalités du Québec.

Portrait contrasté à l’échelle des MRC

Des 104 MRC que compte le Québec, 11 ont vu leur population croître à un rythme annuel moyen supérieur à 15 pour mille (1,5 %).

Parmi celles-ci, on trouve Montréal ainsi que huit MRC situées dans sa périphérie (4 en Montérégie, 2 dans les Laurentides, 2 dans Lanaudière). La MRC de Mirabel, dans la région des Laurentides, occupe le premier rang avec une croissance annuelle moyenne de 39,4 pour mille, soit tout près de 4 %. Les deux autres MRC à forte croissance se trouvent dans les régions de la Capitale-Nationale et du Nord-du-Québec.

Déclins

À l’inverse, les 11 MRC ayant enregistré les déclins démographiques les plus importants (taux inférieurs à – 5 pour mille) sont toutes situées dans les régions les plus éloignées des grands centres. Parmi celles-ci, on observe des taux inférieurs à – 10 pour mille (- 1 %) dans deux MRC, soit La Haute-Côte-Nord et La Haute-Gaspésie.

Rimouski-Neigette est une des deux municipalités régionales de comté du Bas-Saint-Laurent sur huit à présenter un solde positif (+3,2 pour 1 000, 54 719 personnes)), l’autre étant Rivière-du-Loup (+ 6,2 pour 1 000, 34 710 habitants). La Mitis a perdu 200 citoyens (de 18 289 en 2016 à 18 034 en 2019).

Les municipalités de 50 000 habitants

De manière générale, les municipalités de 50 000 habitants et plus sont celles qui ont enregistré les croissances démographiques les plus fortes entre 2016 et 2019. Par contre, rien de particulier dans l’étude concernant Rimouski, dont la population n’a toujours pas dépassé ce cap.

En contrepartie, 42 % des municipalités comptant moins de 1 000 habitants ont vu leur population se réduire. En 2019, près de la moitié de la population québécoise (47,7 %) réside dans une des 10 municipalités de 100 000 habitants ou plus.

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