Le RLTP réclame que Québec modifie les abris sommaires
Entretien avec son président, Arthur FortinLe Regroupement des locataires des terres publiques du Québec (RLTP) appuie les villégiateurs de partout dans la province qui souhaitent que Québec modernise les règles des baux d’abris sommaires et de villégiature en forêt publique.
Le président du RLTP, Arthur Fortin, estime que la migration de baux d’abris sommaires, en baux de villégiature, doit également être facilitée tout en respectant l’équité avec les villégiateurs existants en lien avec les tarifs et en respectant les écosystèmes en place.
« La redéfinition d’un abris sommaires est sur la table depuis un bon bout de temps. Les détenteurs de ces baux veulent rendre ces abris plus confortables; électricité, plus grands et avec différentes installations. Il est temps que le ministère des Ressources Naturelles et des Forêts apporte de nouvelles directives pour répondre aux demandes des 6 953 détenteurs de baux d’abris sommaires en Abitibi-Témiscamingue; ils sont 10 107 au Québec, qui ne peuvent pas tous être transformés en baux de villégiature », estime Arthur Fortin, en entrevue cette semaine à « Rendez-Vous Nature ».
Une « shed » à bois défendue !
La réglementation actuelle interdit qu’un abri sommaire dispose d’une source d’électricité autonome, de panneaux solaires, des réserves pour recueillir l’eau de pluie, d’aménager une mezzanine intérieure et de construire un abri, dit une « shed », pour le bois de chauffage.
La Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs demande à Québec (FédéCP) et à son ministère des Ressources naturelles et des Forêts de consulter les détenteurs de baux d’abris sommaires sur l’avenir de ce type d’hébergement.
La FédéCP estime que seules les municipalités et les MRC seraient consultés dans le seul but d’augmenter leurs revenus, et non d’améliorer la situation des détenteurs de baux d’abris sommaires.
Autre dossier majeur pour le RLTP, Québec est à établir en 2024 les nouvelles valeurs marchandes des terrains sous bail pour 2025.
« Il va y avoir de nouvelles valeurs de référence en regard des pôles d’attraction qui vont mettre à jour le coût du bail. Ce qui se fait aux cinq ans. Je n’ai jamais vu les valeurs de référence baisser. On surveille ça d’aussi près que les taxes municipales en regard des services donnés par les MRC ».
Arthur Fortin est aussi préoccupé par les projets éoliens en forêts, zecs et pourvoiries.
On peut entendre ou réentendre cette entrevue en cliquant sur le lien ci-dessus.