Rimouski : pas de campement, mais l’itinérance toujours présente
Difficile d’évaluer les impacts de la nouvelle réglementationMême s’il n’y a pas de campement cet été, l’itinérance est toujours présente à Rimouski selon le directeur de l’organisme En tout cas, Luc Jobin, mais elle est plus invisible, comme c’était le cas avant l’été dernier.
« Il y a de l’itinérance, mais de notre point de vue, il n’y a pas de campement. C’est une bonne chose parce que c’est souvent dans les campements où il y a une concentration des problèmes : de la violence, de la consommation de drogue et des désorganisations. Je ne dis pas que nous avons eu cela au parc de la Gare l’année dernière, mais c’est ce qu’on voit dans les autres villes », indique monsieur Jobin.
Selon lui, les personnes itinérantes sont redevenues invisibles.
« Nous sommes beaucoup plus dans ce que nous avions avant l’an dernier. L’année dernière, nous étions plus en réaction. C’était inédit comme situation. Une cellule de crise a été mise en place avec des rencontres chaque semaine. Nous sommes beaucoup mieux préparés cette année. Les choses se sont bien organisées. Il y a des haltes fraîcheur en place au Répit du passant et à l’Auberge du Transit. Le partenariat est plus efficace que dans le passé », estime-t-il.
Règlement de la Ville
Luc Jobin mentionne qu’il est difficile d’évaluer les impacts de nouvelle réglementation de la Ville de Rimouski concernant l’itinérance.
« C’est difficile d’évaluer si le règlement a eu des impacts sur le nombre d’itinérants. Le Bas-Saint-Laurent n’a pas fait partie du dernier recensement des itinérants, ce qui fait que c’est difficile d’avoir une base comparative. Un dénombrement est prévu en 2025 à Rimouski et au Bas-Saint-Laurent. À ce moment, ce sera plus facile d’avoir des données tangibles.
Monsieur Jobin salue la tolérance de la Ville et des policiers l’été dernier. « Cela aurait pu péter, mais les gens ont été humains ».
Luc Jobin constate une baisse de nombre de personnes sans logement après le 1er juillet dans la MRC de Rimouski-Neigette.
« Je lève mon chapeau à la gang de l’Office municipal d’habitation de Rimouski-Neigette qui était bien préparé pour cibler les personnes les plus problématiques et les plus à risque. De notre point de vue, il n’y a pas eu de problème cette année ».
Des craintes pour les prochains jours
Le directeur d’En tous cas démontre certaines craintes pour les prochains jours.
« Je pose la question. À Rimouski, ça va bien, mais dans d’autres villes du Québec, ça ne va pas tout le temps bien. Est-ce que nous aurons des personnes d’autres villes qui viendront dans la nôtre. Il y a lieu de se poser la question. Pour moi, ce ne sont pas les 2 ou 3 juillet qui sont les meilleurs indicateurs, mais plus les 7, 8 et 9 juillet. Ça se fait régulièrement de voir des itinérants d’autres villes venir passer l’été à Rimouski ».