Ultimatum à ses employés : la meilleure décision selon TELUS
« Un apprentissage continu et une collaboration bonifiée »TELUS estime que de lancer un ultimatum à une centaine de ses employés en télétravail de revenir au bureau pour septembre ou accepter une offre de départ volontaire semblait la meilleure décision pour améliorer l’efficacité de son service à la clientèle.
Le Syndicat québécois des employés de TELUS a dénoncé, la semaine dernière, cette manoeuvre de l’entreprise touchant des agents de première ligne et leurs gestionnaires.
Engagés pendant la pandémie de COVID-19, ces travailleurs ont toujours travaillé à distance. Ils devront se rapporter à Rimouski ou à Sainte-Marie en Beauce.
Le Syndicat indique que les offres proposées aux employés permanents visés par cette réorganisation atteignent de 12 à 18 mois de salaire.
« Au cours des dernières années, nous avons fait évoluer notre service aux clients en offrant de plus en plus d’options numériques et en libre-service qui continuent de réduire le volume des appels. Lorsque les clients ont besoin de nous appeler pour des situations plus complexes, notre objectif est que leur problème soit résolu dès le premier appel, à chaque fois. À partir de septembre, nous demandons donc à nos agents de première ligne et à leurs gestionnaires de venir travailler dans un centre de contacts clients trois jours par semaine pour un apprentissage continu et une collaboration bonifiée avec la visée de répondre aux besoins évolutifs de nos clients », explique directrice des relations médiatiques chez TELUS, Jacinthe Beaulieu.
Selon la porte-parole, TELUS sait que cette décision représente un changement notable dans la façon de travailler de ses employés.
« Nous espérons que notre équipe soit enthousiaste à l’idée d’évoluer avec nous. Nous continuons de leur offrir la possibilité d’accepter une généreuse offre de séparation volontaire qui dépasse les exigences du Code canadien du travail », indique madame Beaulieu.
Délocaliser des emplois vers l’étranger
Pour le Syndicat québécois des employés de TELUS, l’entreprise ne remplacera pas les employés qui accepteront l’offre de départ volontaire et délocalisera leurs postes outremer.
Ces licenciements déguisés s’ajoutent aux 770 offres de départ volontaire proposées aux travailleurs depuis 2021.
« TELUS veut encore une fois délocaliser des emplois occupés par Québécois vers l’étranger. En les déplaçant de plus en plus hors du Québec, vers des pays où les lois, règlements et conditions de travail ne sont pas comparables, TELUS n’a plus le droit de dire “Nous donnons où nous vivons” puisque ça ne représente plus la réalité », indique le président du syndicat, Luc Pouliot.