Privatisation du système de santé : craintes majeures de la CSN
Sensibiliser les travailleurs et la populationPar Julian Azzar
Des représentants du conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN et la Fédération de la santé et des services sociaux étaient de passage à Rimouski, vendredi, afin de sensibiliser les travailleurs et la population sur les dangers de la privatisation en santé et services sociaux.
Liette Ross, vice-présidente régionale de la santé et des services sociaux au Bas-Saint-Laurent, explique que le manque de main-d’œuvre et de bonnes conditions de travail dans les hôpitaux peuvent expliquer la privatisation du service de la santé.
« Le gouvernement ne s’est pas occupé et n’investit pas dans son secteur public. Il a créé le manque de personnel. C’est plus facile de diriger les gens vers les agences. C’est exactement ce qui s’est passé », indique madame Ross.
Elle se dit également inquiète de la nomination de Geneviève Biron à la tête de Santé-Québec. Celle-ci a dirigé le groupe Biron, l’un des principaux acteurs qui ont contribué à la privatisation de la santé.
Impacts sur les employés des hôpitaux
Pour sa part, le président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration (SPBTPA) du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Louis Bernier, mentionne que la privatisation de la santé et des services sociaux pourrait avoir des impacts sur les employés des hôpitaux.
« Quand on est devenu des CISSS, les services ont diminué drastiquement pour la population. Il y a des erreurs de communication. C’est devenu tellement gros. Ce qui s’en vient, c’est le Québec au complet. J’ose même pas imaginer les difficultés de travail, que les employés vivent déjà, qui vont s’accentuer. Ce qu’on a peur pour les employés, c’est la fermeture de certains types d’emplois qui s’en iront au privé », croit monsieur Bernier.