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Officiel de dekhockey attaqué : des arbitres craignent le pire

« Je trouve la situation très alarmante et inquiétante »
(Photo archives courtoisie Hockey Qc)

Des arbitres du Bas-Saint-Laurent craignent à leur tour d’être les victimes de coups sauvages de joueurs après l’attaque d’un collège du centre de dekhockey de Beauport dans la région de Québec, la semaine dernière, frappé au ventre et au visage avec un coup de bâton à deux mains.

L’officiel impliqué, Mathieu Joncas, a subi des blessures importantes, dont une commotion cérébrale, une fracture de la mâchoire et plusieurs dents cassées. Il a également eu besoin d’une douzaine de points de suture.

Au moment où il allait expulsé Kevin Bilodeau d’un match après avoir été enguirlandé et menacé, ce dernier a perdu les pédales.

Arrêté par le Service de police de la Ville de Québec, l’homme de 31 ans devrait faire face à des accusations d’agression armée et d’infliction de lésions corporelles.

L’arbitre rimouskois Brandon Blanchet-Fiola (Photo courtoisie)

« Je trouve la situation très alarmante et inquiétante. J’ai plus de 10 ans d’expérience dans l’arbitrage et lorsque je vois un de mes collègues être agressé physiquement sur la glace, je remets toujours en doute ma propre implication. À quel moment un joueur va décider de s’en prendre à moi, car il n’est pas d’accord avec ma décision rendue? Cela met le tout en perspective. Est-ce vraiment normal que nous devons enseigner à nos plus jeunes qu’il est acceptable de ce faire parler comme cela ? », se questionne l’arbitre rimouskois de hockey, Brandon Blanchet-Fiola.

Avoir droit à l’erreur

Pour William Lauzier, qui oeuvre au dekhockey, si les joueurs ont droit de faire des erreurs dans le jeu, les arbitres ont aussi droit à une certaine marge de manoeuvre.

« On doit toujours être parfait. L’émotion est rendu trop forte, surtout dans les matchs impliquant les plus jeunes. Cette histoire me touche, parce qu’on ne sait jamais quand ça peut nous arriver. On se fout de qui gagne ou perd, nous ne faisons que d’appliquer les règlements », indique-t-il.

Pour un vétéran de l’arbitrage, Paul Bois, les ligues et les organisations ont aussi leur mot à dire par rapport à la protection de leurs officiels.

« La journée que les ligues vont eux-même poursuivre les pugilistes, les gestes imbéciles vont plus diminuer. Si ce gars-la doit payer l’arbitre et la ligue, on parle d’une faillite. Pourquoi les ligues ne font rien autre que suspendre le joueur », s’interroge monsieur Bois.

L’Association des joueurs de hockey-balle de l’Amérique du Nord (NBHPA), qui régit les ligues du centre de dekhockey de Beauport, a annoncé qu’elle bannissait à vie Kevin Bilodeau.

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