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Lettre ouverte

Le nouveau visage de Rimouski

Lettre ouverte d'Harold Michaud, journaliste indépendant
Des étudiants de l’Université du Québec à Rimouski (Photo courtoisie UQAR)

Sur le plan démographique, Rimouski est en plein changement en ce moment et personne en parle. À commencer par les médias. Et si oui, bien timidement. Mais pourquoi donc ? Dans les faits, la hausse importante de l’utilisation du transport collectif est un bon indice de ce changement.

Selon la SRC, la popularité du service d’autobus de la Société des transports de Rimouski est très importante.

La STR s’attend jusqu’à 265 000 déplacements d’ici la fin de 2024, soit une hausse de 35 % par rapport à l’année précédente.

Toujours selon la SRC, la clientèle du Citébus serait formée majoritairement d’étudiants et de travailleurs du centre-ville. Les aînés et les familles se font également de plus en plus présents sur le réseau.

Or, selon des chauffeurs d’autobus à qui nous avons parlé, cette nouvelle clientèle de Citébus est aussi composée de beaucoup de nouveaux arrivants.

Faut-il le rappeler, depuis 2017, Rimouski est devenue une ville d’accueil pour les personnes réfugiées dans le cadre du Programme de parrainage public du gouvernement. On les voit qui marchent dans la rue ou qui attendent l’autobus.

Il y a des jeunes aussi, qui vont à l’école. À l’UQAR, il y a de nombreux étudiants étrangers, en partie provenant d’Afrique. Ce serait intéressant de mieux comprendre cette nouvelle réalité, par nos médias, même si c’est un sujet délicat.

Provenance? Intégration? Impact social et économique? Et, en ces temps de pénurie de main-d’oeuvre, l’intégration au travail d’un nouvel employé provenant de l’immigration représente un investissement pour une entreprise.

Les moyens de ses ambitions

De vérifier aussi, si l’organisme Accueil et Intégration Bas Saint-Laurent, qui œuvre depuis 1991 à Rimouski et crée notamment par madame Mahnaz Fozi, à vraiment les moyens de ses ambitions.

La fondatrice d’Accueil et Intégration Bas Saint-Laurent, Mahnaz Fozi (Photo courtoisie)

Histoire de créer ainsi un rapprochement entre les différentes cultures. Encore récemment, le plus Rimouskois des Africains, le biologiste et océanographe diplômé de l’UQAR, Boucar Diouf, le mentionnait sur les ondes de Télé-Québec.

« Apprendre le français c’est une chose, disait-il, l’intégration c’en est une autre. » Force est de constater que Rimouski est en plein changement démographique.

Lorsque c’est bien fait, la venue de ces nouveaux visages est un enrichissement collectif. Pourquoi ne pas sauter dans l’autobus du mélange des cultures pendant qu’il passe ?

Harold Michaud Journaliste indépendant / Membre de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ)

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