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L'étincelle et le burnout

Victimisation vs vulnérabilité

La chronique « L’étincelle et le burnout » par Tamara Roy-Stang

Plusieurs d’entre nous avons appris à ne pas jouer la victime ou à éviter cela le plus possible. C’est génial, mais le problème survient quand on pousse ce comportement à l’extrême au point d’invalider notre propre vécu, de mentaliser nos émotions et nos besoins ainsi que d’affaiblir notre connexion au for intérieur. 

Cette connexion est précieuse parce que sans elle, nous n’avons pas accès à nos vraies valeurs et notre boussole pour nous orienter dans la vie. Il ne nous reste que des concepts mentaux fortement influencés par notre environnement.

Alors comment reconnaître les impacts réels des actions des autres sur notre vie sans se victimiser ni s’invalider ?

Ce n’est pas une mince tâche, mais l’alternative au rôle de victime est d’être une personne ouverte et vulnérable. 

Différence victime et personne ouverte et vulnérable

Ici, c’est important de noter que je parle du mot victime au sens interpersonnel et non dans le contexte de crime ou de la loi. Voici les trois ingrédients-clé qui les différencient : 

  • Prise de responsabilité plutôt que victimisation et défensive
  • Clarté plutôt que déni et refoulement
  • Courage plutôt que paraître

Prise de responsabilité

La personne ouverte et vulnérable prend la responsabilité de la situation, même si d’autres sont impliqués.

Elle reconnaît que si elle s’est trouvée dans une situation, il y a plusieurs facteurs à prendre en compte, dont, notamment ses propres angles morts, approches et décisions.

Elle utilise l’expérience pour apprendre.

Ce faisant, elle laisse tomber son armure qui la rend défensive, reprend son pouvoir et sort complètement du rôle de victime. Elle peut également s’excuser pour sa part des choses.

Clarté

Par contre, elle n’est ni bourreau ni sauveteur parce qu’elle reconnaît l’impact de la situation sur elle-même, sa psychée, sa vie.

Le fait qu’elle prenne la responsabilité ne sert pas à refouler ou nier un impact très réel et énergivore sur elle-même.

D’ailleurs, le déni et le refoulement sont tout aussi énergivores que de s’admettre la réalité selon moi.

Courage

Non seulement elle reprend son pouvoir et fait face à la réalité, elle partage son expérience de la situation avec les personnes indiquées.

Cette vulnérabilité demande un courage énorme, parce que des personnes qui ne connaissent pas les nuances énumérées plus haut peuvent réagir de toute sortes de façons.

La personne ouverte et vulnérable le sait et n’est pas dans le déni du fait que le jugement de l’autre ou son potentiel manque de réceptivité et de bienveillance lui fait peur.

Cela dit, elle choisit quand même de se présenter telle qu’elle est.

Selon moi, le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité à agir de manière alignée avec ses valeurs malgré la peur.

Petit rappel : les personnes qui veulent comprendre, trouveront le moyen de comprendre. Celles qui ne souhaitent pas comprendre, trouveront le moyen de ne pas comprendre et ça leur appartient. 

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