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Chasse et pêche

La relève à la chasse vient de plus en plus de la famille

Le clan Ross est un exemple
Des regards heureux, complices de satisfactions, après bien des émotions, Mario et sa fille Sarah-Kim, qui vient de prélever son second orignal à vie, à l’arbalète, à 12 pieds. (Photo courtoisie Mario Ross)

Une tendance favorise de plus en plus la relève à la chasse et celle-ci ne vient pas nécessairement des jeunes eux-mêmes, mais bien des membres d’une même famille, lesquels représentent une nouvelle définition de la chasse de groupe!

Les nouveaux chasseurs des années 2023 sont surtout des femmes et des moins de 18 ans!

« L’enthousiasme croissant des femmes pour les activités de chasse, est une lueur prometteuse dans le paysage faunique », commente la Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs (FédéCP).

La majorité des nouveaux détenteurs du Certificat du chasseur avec arme à feu en 2023, sont des femmes et des adolescents dans une proportion de 51%. 

Suivent les hommes avec 49 %. Une preuve que la relève à la chasse viendrait de plus en plus des femmes et des conjointes.

54 553 nouveaux chasseurs de plus

L’année 2023 témoigne d’un engouement marqué pour les cours en ligne.

Ce succès n’est pas étranger à cette nouvelle façon de former la relève à la chasse.

« Quelque 15 000 participants ont suivi le cours d’Initiation à la chasse avec arme à feu (ICAF), tandis que 10 032 personnes ont plongé dans l’univers de l’arc et de l’arbalète (ICAA) », précise la filiale éducative Sécurité nature, de la FédéCP.

Pour le cours d’Initiation arc et arbalète, les hommes dominent avec 60% des 10 032 certifiés, suivis par des femmes et des moins de 18 ans à 40 %.

Au total, Sécurité nature, a formé 54 553 nouveaux adeptes de la chasse en 2023. Des statistiques d’avant la pandémie.

« On se rend compte aujourd’hui que si les conjointes de chasseurs, dont des mères, viennent à la chasse, elles produisent un effet d’entraînement et rassembleur chez leurs enfants. Si ces derniers n’ont pas l’âge de chasser, ils suivent leurs parents et ça devient une habitude. Oui, on chasse de plus en plus en famille. On voit de plus en plus de femmes en magasin », constate le franchisé Pronature Rimouski, Mario Ross, spécialiste en chasse et pêche. 

Membres du clan de chasse Ross, le gendre Yan Cotton, Mario et son père Jacques, qui a récolté son « buck » sur la Zec Bas-Saint-Laurent. Un ami proche, Sébastien Noël, absent à ce moment, fait aussi partie du groupe. (Photo courtoisie Mario Ross)

Il est lui-même accro de la chasse et de la pêche avec son clan familial qui compte six personnes, dont son père Jacques. Et ce n’est pas d’hier.

De guide à mentor

L’ex-guide professionnel de chasse de l’orignal pendant 10 ans dans la réserve faunique de Rimouski, où il a obtenu un taux de succès de 100% en plan américain, guide maintenant sa famille.

« Ça fait deux orignaux que je fais récolter à ma fille aînée, Sarah-Kim, 22 ans, que j’amène avec moi depuis son très jeune âge. Ma plus jeune, Audrey-Ann, 19 ans, qui filme les succès de sa sœur, commence à suivre ses traces. Quant à ma conjointe Manon Albert, qui adore la pêche et la chasse du petit gibier, elle m’a accompagnée dans de nombreuses excusions de chasse et dans mes activités de piégeage. Ensemble avec les filles, ont créé de plus en plus d’habitudes en forêt ».

Mario Ross et une récolte impressionnante d’un orignal dans la Zec Bas-Saint-Laurent. (Photo courtoisie Mario Ross)

« Je guide, je les accompagne et je leur donne des conseils. J’aime jouer au mentor. J’ai plus de plaisir à voir les réactions, qu’à chasser moi-même. Fallait voir Sarah-Kim après avoir prélevé son orignal. Au sol, elle était à une distance de seulement 12 pieds de son « buck » de 36 pouces qui était dans tous ses états. Quand elle a réussi sa récolte à l’arbalète, fallait voir son comportement. J’ai eu plus de plaisir et de satisfactions à voir ses réactions, que si ça avait été moi qui avait ciblé l’orignal avec succès », commente Mario Ross qui, pour son gendre, a attiré un autre mâle à 10 pieds.

Belles et nouvelles expériences

Le « buck » était dans la forêt dense, sans chance de le cibler.

« Yan n’a pas réussi à le récolter, mais il a vécu de belles et de nouvelles expériences de chasse », ajoute fièrement Mario.

Outre la récolte de gibier ou de poissons, les membres de sa famille participent à d’autres activités en forêt, et non seulement de prélèvement.

Un quota n’est plus un but à atteindre, quand la chasse et la pêche servent de prétextes à se retrouver, ensemble, en famille!

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