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SOPER/Novarium : grogne et frustration au conseil municipal

Plusieurs citoyens ont pris la parole devant les élus de Rimouski
Le maire de Rimouski, a tenté tant bien que mal de répondre aux questions des citoyens, dont Pierre-Paul D’Anjou, sur la faillite de Novarium. (Photos Le Soir.ca- Alexandre D’Astous)

Plusieurs citoyens ont pris la parole lors de la période de questions à la fin de la séance du conseil municipal de la Ville de Rimouski, lundi soir, pour faire part de leur frustration de constater que de l’argent public avait été englouti dans l’épopée Novarium. Certains ont même demandé la dissolution de la SOPER afin de repartir sur de nouvelles bases avec un nouvel organisme de développement économique.

Pendant plus d’une heure, toutes les questions et commentaires ont porté sur la faillite de Novarium et sur le rapport de la commission municipale dévoilé vendredi dernier (1er novembre).

Si certains émettent des doutes sur le fait que le conseil d’administration n’était pas au courant des difficultés financières de Novarium avant octobre 2023, l’ex-conseiller municipal de Rimouski, Gilles Thériault, a clairement dit au maire Guy Caron, qui est aussi président du conseil d’administration de la SOPER, qu’il ne le croyait pas.

Pierre-Paul D’Anjou a été le premier citoyen à prendre la parole.

« Les gens ne comprennent pas comment c’est possible que les administrateurs n’aient pas été au courant. J’ai été dans plusieurs organismes et il fallait rendre des comptes régulièrement au conseil municipal. Est-ce qu’on vous a transmis de mauvaises informations », a-t-il lancé.

En finir rapidement

« Je ne crois pas un mot de ce que vous dites. Cette situation aurait pu être évitée si le conseil d’administration avait été compétent. Lorsque les règles ne sont pas respectées, il y a toujours un correctif qui s’applique. Je vous demande de terminer ce dossier le plus rapidement possible », a mentionné monsieur Thériault.

Les citoyens étaient nombreux à la séance du conseil municipal du 5 novembre dernier. (Photo Le Soir.ca- Alexandre D’Astous)

Un autre ex-conseiller de la Ville de Rimouski, Pierre Chassé, abonde dans le même sens. Il estime que le maintien de la SOPER n’est plus possible.

« La gouvernance actuelle fait défaut. Il faut dissoudre la SOPER et repartir avec une nouvelle structure qui sera moins liée de près à la Ville et à la MRC. Actuellement, le maire de Rimouski est président, le préfet est vice-président et le conseiller Rodrigue Joncas est secrétaire », a-t-il mentionné.

Trop de latitude au directeur général

Guy Caron a commencé à siéger au conseil d’administration de la SOPER à la suite de son élection à la mairie de Rimouski en novembre 2021.

L’ex-directeur général de la SOPER, Martin Beaulieu (Photo archives)

« La SOPER a dégagé un surplus en 2022. Nous n’avions pas toute l’information, notamment en ce qui concerne Novarium. Il n’a jamais été question que la SOPER finance Novarium. Le rapport de la commission municipale le mentionne, le conseil d’administration a laissé trop de pouvoir au directeur général. Des résolutions trop vagues lui accordait une trop grande latitude. Dès que nous avons eu des doutes sur de possibles actes répréhensibles, la Ville et la MRC ont demandé une enquête de la commission municipale. Des actions ont été prises rapidement et les règles de gouvernance ont été resserrées ».

Quatre options pour l’édifice de Novarium

En plus d’un manque à gagner de 1,5 M$, Novarium laisse à la SOPER un bail de location auprès du Groupe Tanguay déficitaire de 30 000$ par mois.

« On va devoir rencontrer le Groupe Tanguay. Nous avons quatre options : tenter de sous-louer les locaux, racheter le bail avec les pénalités, acheter le bâtiment ou mettre la SOPER en faillite », indique Guy Caron.

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