Angus : est-ce que Rimouski donne trop ?
Le maire de Rimouski, Guy Caron, répond à des gens d’affairesLe maire de Rimouski, Guy Caron, répond à des gens d’affaires qui estiment que la Ville a été trop généreuse avec la Société de développement Angus pour la première phase de son projet de logements abordables dévoilée la semaine dernière.
Selon des estimations de personnes bien informées et impliquées dans différents projets d’envergure à Rimouski, l’aide directe ou indirecte, que ce soit par les crédits de taxes, don de terrain et différents travaux, l’implication Rimouski s’élèverait plutôt entre 50 à 115 M $.
Pourtant, monsieur Caron jure que les subventions indirectes de la Ville s’élèvent bel et bien à 24 M$ sur 35 ans.
Un de ces gens d’affaires aimerait bien que la Ville explique quelle manière elle a fait son calcul.
« Il faut que les gens comprennent que ce n’est pas optionnel, que ce n’est pas une générosité de la part de la Ville. Pour les projets financés par la Société d’habitation du Québec (SHQ), c’est une obligation pour les villes de payer 40% de ce que le gouvernement paie », explique-t-il.
Pour le projet du groupe Angus, le gouvernement paie 60 M$ alors la Ville de Rimouski doit payer 40% de ce montant comme contribution municipale, soit 24 M$.
« Les villes peuvent contribuer de différentes façons. Elles peuvent le faire en don de terrain, en crédit de taxes foncières ou via une contribution financière. Si une ville ne met pas 40%, il n’y a pas de projet. C’est une obligation », déclare le maire Caron.
Autre précision importante, une ville n’a pas le droit de donner du terrain ou d’accorder un crédit de taxes à un promoteur privé.
Il faut que ce soit absolument pour du logement social et abordable financé par le gouvernement du Québec, via la SHQ.
Projet de 130 M$
Évaluée à 130 M $, la phase initiale du projet de la Société de développement Angus, maintenant appelé « Quartier maritime », s’amorcera dès janvier 2025.
Il s’agit de l’érection de 324 appartements d’une à trois chambres, répartis dans deux bâtiments de quatre à 10 étages sur le site de l’ancien centre commercial Cooprix, situé sur le boulevard René-Lepage.
Un espace vert et un stationnement sous-terrain de 200 places reliront les édifices.
L’inauguration des bâtiments est prévue à l’hiver 2027, après deux ans de construction.