Santé Québec inquiète les organismes communautaires
Cette instance gère maintenant les activités du réseau publicLa Coalition des Tables Régionales d’Organismes Communautaires (CTROC) partage ses vives inquiétudes face à l’entrée en fonction officielle de la nouvelle société d’État, Santé Québec.
Depuis dimanche (1er décembre), cette instance gère les activités du réseau public de la santé et des services sociaux sous l’égide de la présidente-directrice générale, Geneviève Biron.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) en détermine les orientations.
La coordonnatrice de la CTROC Bas-Saint-Laurent, Émilie Saint-Pierre, rappelle que l’entrée en poste de madame Biron en mai dernier a été vivement critiquée, notamment en raison de ses liens étroits avec l’industrie privée de la santé, de sa méconnaissance du réseau public et les enjeux qui en découlent, ainsi que de son manque d’expérience en matière de gestion d’une telle mégastructure.
La mise en place de Santé Québec entraîne la fusion d’une trentaine d’établissements du réseau public, qui devient ainsi le plus gros employeur du Canada avec ses 350 000 personnes salariées.
Changement de culture
Émile St-Pierre s’attend à ce que cette nouvelle structure engendre inévitablement un changement de culture organisationnelle dont il est difficile à ce moment-ci d’en évaluer les impacts.
Elle est cependant d’avis qu’il va de soi que plus les structures sont imposantes et centralisées, plus la gestion est hiérarchisée et entraîne un risque de déshumanisation éloignée de la réalité du terrain.
Selon madame Saint-Pierre, la réforme du ministre Christian Dubé ouvre grand la porte à la privatisation et à la marchandisation de la santé et des services sociaux.