Hôpital de Rimouski : l’hémodynamie n’est pas prête de se réaliser

Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent a mis fin au contrat du chargé de projet travaillant la mise en place d’un service d’hémodynamie à l’Hôpital régional de Rimouski.

Le conseiller en communications au CISSS du Bas-Saint-Laurent, Gilles Turmel, confirme la nouvelle, mais il apporte quelques précisions.

« Il s’agissait d’un poste contractuel temporaire (et non d’un poste régulier) auquel on a mis fin plus tôt que prévu considérant que nos projets de développement sont mis sur la glace pour le moment. Il s’agit d’une mesure administrative sans impact sur les soins directs aux usagers », mentionne-t-il.

Malgré plusieurs refus au cours des dernières années, les forces vives de la région travaillaient toujours sur la préparation d’un dossier afin de convaincre le ministre de la Santé, Christian Dubé, de la nécessité d’un tel service dans la région.

En mai 2023, monsieur Dubé avait ouvert la porte à l’instauration d’un service d’hémodynamie à Rimouski afin d’assurer une couverture adéquate de l’Est-du-Québec.

L’hémodynamie offre des examens spécialisés afin de déterminer l’état des artères du coeur, du muscle cardiaque et des valves cardiaques. Il s’agit d’un véritable département.

Une salle d’examen spécialisé et une salle où sont effectuées des installations de stimulateurs cardiaques (pacemaker) permettent de prodiguer des soins de haute qualité afin d’améliorer la qualité de vie de la clientèle cardiaque.

Pause du projet à la maison

En novembre, en raison de son obligation de revenir à l’équilibre budgétaire d’ici le 31 mars 2025, le CISSS du Bas-Saint-Laurent avait aussi mis sur pause son projet d’hémodialyse à la maison.

« Le ministère nous avait demandé de revoir le projet que nous avions déposé en septembre 2022 pour l’achat d’une dizaine d’appareils permettant l’hémodialyse à la maison. Ce sont des appareils semblables à ceux qu’on trouve dans les hôpitaux. Nous avons commencé à réviser le projet et nous allons continuer à la faire pour être prêts quand on pourra le redéposer. Aucun projet d’investissement ne sera autorisé pour l’instant tant que nous n’aurons pas atteint l’équilibre budgétaire. Le projet va se faire, mais on ne peut pas dire à quel moment », indique monsieur Turmel.

Il reconnaît toutefois que ce projet répondait à un besoin.

« C’est d’ailleurs pour cela que nous l’avions présenté, mais il ne convient pas à tout le monde. C’est assez demandant. Il faut suivre une formation pour savoir comment utiliser l’appareil. Ça prend de l’eau de qualité et avec un débit régulier, ce qui n’est pas toujours le cas dans les communautés rurales où les gens ont des puits artésiens ».

Biencourt demande une révision

Les élus de la Municipalité de Biencourt ont notamment adopté une résolution, le 2 décembre, pour demander une révision des compressions budgétaires imposées au CISSS.

Le conseil municipal soutient fermement que le gouvernement doit revoir à la baisse le niveau de compression budgétaire exigé au CISSS et qu’il doit lui permettre d’étaler la suppression du déficit cumulé sur une plus longue période.

La Municipalité de Biencourt estime que comme ces compressions seront opérationnalisées en moins de quatre mois, elles ne pourront être réalisées sans affecter les services à la population.