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« Marto et ses ti-pauvres » : en voie de battre un record en 2024

Friandises, vêtements et jouets pour des enfants défavorisés
Des participants de « Marto et ses ti-pauvres » 2024. (Photo courtoisie Guillaume Lapierre)

Malgré la controverse entourant le nom de sa collecte, l’animateur radiophonique bas-laurentien Martin Castonguay devrait fracasser un record grâce à la générosité de milliers de personnes dans le cadre de « Marto et ses ti-pauvres » 2024.

Tenu vendredi dernier à Québec, l’événement pourrait rapporter plus de 277 000$, le montant le plus élevé amassé dans son histoire en 2019.

Initiée en 2002 dans la région de Québec par Martin Castonguay, alias Marto Napoli, la campagne s’adresse aux enfants défavorisés pour leur procurer des friandises, des vêtements et des jouets remis à de nombreux organismes de charité.

« C’était énorme ! Suite à la polémique, le mouvement rassembleur est devenu encore plus fort. On a rempli quatre camions de 30 pieds. Les gens ont été terriblement généreux en donnant beaucoup de jouets, de bicyclettes et même des équipements de hockey. Le décompte est en cours. J’en reviens pas encore », a-t-il indiqué au Journal de Québec.

Changement de nom exigé

L’organisateur a failli tout abandonner, il y a un mois, alors que 10 signataires du Bas-Saint-Laurent, dont faisait partie l’organisme Action populaire Rimouski-Neigette, estimaient que des mots dans l’appellation officielle « Marto et ses ti-pauvres » s’avéraient blessants et contribueraient à véhiculer des préjugés envers les personnes moins nanties.

Ils ont invité Martin Castonguay à changer le nom de sa collecte dans une lettre envoyée en septembre dernier et rendue publique sur Facebook.

Michel Dubé (Photo Facebook)

Selon les signataires, le déterminant « ses » n’est pas adéquat lorsqu’il est question d’individus « avec qui nous avons aucun lien de parenté ou de proximité ». Il s’agirait d’un « rapport de domination ».

Le préfixe « Ti » est considéré réducteur dans le langage québécois, alors que le mot « Pauvres » ne respecterait pas la dignité des personnes démunies et serait porteur de « beaucoup de stigmates ».

Parmi les 10 signataires, trois sont des employés du Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent.

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