Bilan 2024 : le Club de golf Bic assure son avenir avec Éric Fournier

Le Soir.ca poursuit sa rétrospective des nouvelles marquantes de 2024. Après avoir lancé un appel à la communauté d’affaires l’an dernier, le Club de golf Bic a été officiellement vendu à Éric Fournier.

En mai dernier, les actionnaires du Club de golf Bic ont voté à 99 % en faveur de la transaction lors d’une assemblée spéciale générale tenue à l’Université du Québec à Rimouski, en faveur de la vente de leurs actions à l’homme d’affaires, comprenant des investissements et des engagements de 3,2 M$.

Éric Fournier avait besoin d’un vote de 66 % des actions pour entériner l’acquisition. Il s’agissait bien 66% des actions et non de 66% des actionnaires.

« Je remercie de tout cœur les actionnaires pour leur confiance. Je prends déjà un grand plaisir à rencontrer les golfeurs et les gens de la région. Au cours des prochains mois, ma priorité sera de bien comprendre les besoins des équipes et des joueurs afin de planifier judicieusement et de façon responsable les investissements pour les années à venir », avait-t-il indiqué à la suite de l’assemblée générale spéciale.

Assurer le pérennité

Originaire de Rimouski, Éric Fournier a été le seul à déposer une proposition pour l’achat du Club de golf Bic. Il fait carrière dans des postes de haute direction chez des entreprises québécoises de renommée internationale comme Bombardier, le Cirque du Soleil et Moment Factory.

Monsieur Fournier a promis d’investir dans les infrastructures du club pour assurer la meilleure expérience possible pour les golfeurs et conserver le caractère unique du parcours.

« Les actionnaires ont entendu notre recommandation de saisir cette opportunité unique et de faire confiance à Éric Fournier pour assurer la pérennité de cette infrastructure exceptionnelle dans notre environnement économique et touristique régional. Je tiens à remercier et féliciter sincèrement Éric et je lui assure toute notre collaboration pour la suite des choses. Merci également aux actionnaires pour leur confiance, aux membres du comité de travail pour leur contribution à l’atteinte de notre objectif et enfin, mes remerciements à mon conseil d’administration qui a fait preuve de beaucoup d’abnégation dans ce dossier chargé d’émotion », indique son président, Jacques Plante.

Place à « Bic sur mer »

Éric Fournier ne fera pas du surplace avec le Club de golf Bic dans les prochaines années.

Dès 2025, le nouveau propriétaire du site investira plusieurs millions de dollars dans un complexe qui portera le nom de « Bic sur mer ».

Une offre de spectacles et gastronomique, un éventuel centre de thalassothérapie et une auberge quatre saisons devraient s’ajouter à l’expérience golf.

En entrevue avec Le Soir.ca en octobre, monsieur Fournier a dévoilé plusieurs éléments de son plan de match, établi jusqu’en 2030 mais qui reste à peaufiner, dont des informations ont été communiquées aux anciens actionnaires, jeudi soir, lors d’une assemblée générale spéciale.

Le principal changement vise le nom de site. À la suite d’une analyse marketing approfondie, le Bic abandonnera le terme « club » et misera sur l’appellation « sur mer » pour valoriser l’emplacement à proximité du fleuve Saint-Laurent.

« Il nous fallait une nouvelle identité. On voulait s’éloigner du mot « club » avec la diversification de nos activités à venir. Je souhaitais un nom qui définit la destination avant tout. Quand on fait le tour du Québec, les golfeurs nous disent que le Bic est unique parce que ça sent et ça goûte la mer. C’est ce qui nous différencie et qu’on voulait mettre de l’avant », estime-t-il.

Améliorer l’expérience golf

En 2025, l’équipe en place se concentrera d’abord à améliorer l’expérience golf, autant pour les membres que pour la clientèle d’ici et d’ailleurs.

Pour ce faire, Éric Fournier fait confiance à Martin Landry, qui revient au Bic à titre de professionnel. Il avait quitté le club, à la fin de 2020, pour suivre l’ex-pro Michel Blier au Club de golf de la Vallée du Richelieu.

« Le Bic est parmi les 10 plus beaux parcours au Québec. Sa réputation est exceptionnelle. Pour offrir un service hors-pair et nous aider à bâtir le site, il nous fallait un gars comme Martin. C’est certain qu’il y aura des transformations majeures dans le secteur du chalet principal. Nous sommes encore à analyser ce qu’on fera exactement. En plus du golf, on veut entamer le volet spectacle dès l’été prochain », indique Éric Fournier.

Il confirme du même coup que tout le personnel demeure en poste, à l’exception de la directrice générale par intérim, Suzanne Bérubé.

« Pour 2025, j’assumerai la direction générale. Je cherche un directeur des opérations pour travailler avec Martin Landry et et le surintendant du terrain, Frédéric Lizotte », précise monsieur Fournier.

Offre d’hébergement

Dès l’an prochain, « Bic sur mer » entreprendra sa deuxième phase avec la mise en place d’un complexe de tennis et de pickleball, en plus de l’ajout d’une offre culturelle et gastronomique plus étoffée. Elle se concrétiserait pour 2026 ou 2027.

Par la suite, Éric Fournier enclenchera la dernière étape avec la construction souhaitée d’un centre de thalassothérapie, accompagné d’une auberge quatre saisons.

Bien qu’il ait toujours été très clair à l’effet qu’il n’y aurait pas de développement hôtelier sur le site, cette auberge pourrait ouvrir la porte à une offre d’hébergement.

Or, rien n’a encore été statué à ce sujet.

« Nous avons en tête un « foutu bon spot », mais nous allons consulter la population avant de bouger. Il faut que les citoyens du Bic soient d’accord avec la démarche avant qu’on emprunte cette avenue. Je l’ai toujours dit et je le répète : je ne suis pas un promoteur immobilier. J’ai passé un superbe été en allant à la rencontre des golfeurs, des membres et des citoyens, pour bien saisir leurs attentes, répondre à leurs questionnements et prendre en considération leurs différents commentaires. Nous allons continuer dans cette voie », certifie monsieur Fournier.

Évidemment, une telle transformation du Club de golf Bic se chiffrera à plusieurs millions de dollars.

Pour l’instant, Éric Fournier ne veut pas mettre un prix sur son plan de développement, puisque plusieurs éléments demeurent en évolution ou en réflexion, ce qui modifiera le montant de la facture finale.