Achat d’Alina : Judith Cloutier suit les traces de ses parents

En faisant l’acquisition des installations de l’ancienne Coop Alina, Judith Cloutier réalise un rêve d’enfance, celui de suivre les traces de ses parents dans le domaine de l’alimentation et des épiceries, un rêve qu’elle réalise plus tôt que dans ses plans, mais l’occasion était trop belle pour la laisser passer.

« L’alimentation, c’est dans mes gênes. L’année de ma naissance, mes parents ont ouvert une épicerie à Packington, au Témiscouata qu’ils ont appelé Chez Judith en mon honneur » , raconte celle qui est associée dans le projet avec son conjoint Leevan Tremblay et sa mère Joëlle Picard.

Les parents de Judith Cloutier ont ensuite eu l’opportunité d’acheter une épicerie familiale à Dégelis.

« Ils en ont fait un Marché Richelieu qui s’appelait Marché Dégelis. Ils ont ensuite eu l’opportunité d’acheter une coop en faillite. Ça leur avait été bénéfique. Ils ont alors vendu Chez Judith pour déménager à Dégelis. Peu de temps après, mon père est décédé à 37 ans et aujourd’hui, j’ai 37 ans. J’ai vraiment l’impression de faire la continuité de l’histoire familiale », mentionne madame Cloutier.

Après le décès de son conjoint, madame Picard s’est retroussé les manches et elle a décidé de gérer les deux commerces.

« Elle a construit son propre Métro. Elle a gardé un de ses bâtiments à Dégelis où il y a présentement un magasin Hart. Elle a vendu son Métro, il y a deux ans. La passion de l’alimentation fait vraiment partie de mes gênes ».

Judith Cloutier était présente à l’assemblée où la faillite de la Coop Alina a été confirmée.

« Mon conjoint m’en a parlé pendant plusieurs jours, mais je me disais que j’étais bien dans mon emploi chez Desjardins que j’ai quitté le 10 janvier dernier. En même temps, c’était un rêve. La faillite a créé l’opportunité pour moi de devenir entrepreneure plus vite que prévu. C’était dans mes plans pour plus tard, mais la faillite nous a forcé à réfléchir rapidement en nous offrant le créneau d’une épicerie santé que je visais et, en plus, d’être propriétaires du bâtiment au centre-ville de Rimouski ».

Madame Cloutier a décidé d’appeler sa mère.

« C’était un prérequis pour moi qu’elle embarque. Au départ, elle me dit qu’elle va m’encourager, mais qu’elle n’est pas prête à venir m’aider. Dès le lendemain matin, elle m’a rappelé. Avec son enthousiasme, nous avons décidé de foncer tous les trois dans l’aventure. Avant le 24 octobre, on ne le savait pas ».

Offre similaire à Alina

Judith Cloutier souligne que le volet santé de leur projet la représente très bien.

« Je suis en train de faire ma formation pour être naturopathe. Pour moi, c’est important de pouvoir se soigner de façon naturelle. C’est quelque chose que je prône et qui est incarné en moi. C’est très stimulant de pouvoir partir notre propre commerce à notre nom (Gaïa Épicerie Santé), sans être une bannière. Cela va nous permettre de mettre nos couleurs et d’y aller avec ce qu’on désire ».

L’offre de Gaïa Épicerie Santé sera similaire à celle que proposait Alina.

« On veut maintenir une offre de produits de qualité avec les producteurs et les maraîchers locaux et peut âtre en ajouter un peu, selon les opportunités qui nous auront avec nos fournisseurs », affirme madame Cloutier.

Du prêt à manger

Gaïa Épicerie Santé offrira du prêt à manger cuisiné sur place.

« Ce ne sera pas une concession. J’ai quelqu’un qui va venir partir le prêt à manger. Nous allons avoir une équipe en cuisine. Je pense qu’on va se démarquer par ça », poursuit madame Cloutier.

Les propriétaires visent une ouverture entre avril et juillet. La transaction devrait être notariée dans les prochains jours.

Si d’anciens employés de la Coop Alina souhaitent se joindre à l’équipe de Gaïa Épicerie Santé, madame Cloutier les invite à postuler, au même titre que tous les intéressés.

« On ouvre des postes et on va faire des entrevues. Nous allons afficher des postes bientôt, mais déjà les intéressés peuvent envoyer leur curriculum vitae par courriel à [email protected] ».