Fermeture du palais de justice de Mont-Joli : le maire réagit
Une question de sécurité, un service essentielLe maire de la Ville de Mont-Joli, Martin Soucy, réagit à la fermeture du palais de justice dans sa ville et au transfert progressif des activités judiciaires vers le palais de justice de Rimouski.
Rappelons que la salle d’audience est située dans la salle du conseil à l’Hôtel de Ville de Mont-Joli. Lors des journées à haut volume, comme ce fut le cas mardi dernier (14 janvier) la salle est trop petite. Les gens doivent attendre dans le corridor et même dans les escaliers, ce qui rend difficile l’accompagnement des détenus vers la salle de Cour.
Présent mardi dernier, Le Soir.ca a vu une avocate discuter avec un client derrière la porte dans le haut de l’escalier pour tenter d’avoir un peu de confidentialité, mais l’escalier est plein de gens.
Une question de sécurité
Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barette, en a fait l’annonce ce mardi matin par voie de communiqué. « De récentes évaluations, réalisées notamment par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail, commandent une action immédiate pour assurer un parcours sécuritaire pour les usagers, pour les personnes victimes et pour le personnel judiciaire », explique le ministre.
Au cours des dernières années, plusieurs enjeux de sécurité ont été répertoriés au point de service de Mont-Joli, notamment :
- l’absence de blocs cellulaires pour les gens accusés;
- l’absence d’aires de circulation sécurisées pour les juges;
- l’absence d’un parcours sécuritaire pour les personnes victimes, qui doivent parfois patienter dans le corridor, où peut se retrouver leur présumé agresseur;
- l’accès limité aux outils d’aide au témoignage;
- l’absence d’espaces sécurisés pour la tenue de rencontres entre les procureurs du Directeur des poursuites criminelles et pénales et les personnes victimes.
Pas de compromis sur la sécurité
« Nous ne pouvons faire aucun compromis sur la sécurité des usagers, des personnes victimes et du personnel qui fréquentent régulièrement nos palais de justice. Nous sommes pleinement conscients de l’importance des services de proximité dans la communauté. C’est pourquoi nous demeurons ouverts à trouver des solutions qui permettraient éventuellement de rouvrir un point de service à Mont-Joli », affirme le ministre Simon Jolin-Barette.
Un service essentiel
« Bien que nous prenions acte de cette décision et comprenions qu’elle vise à garantir la sécurité de tous, nous restons néanmoins vigilants et appelons à une gestion rapide et transparente de cette situation », souligne le maire Martin Soucy.
« Le maintien d’un palais de justice au sein de notre communauté est essentiel pour garantir un accès à la justice pour tous », ajoute M. Soucy.
Dans un entretien que le maire de Mont-Joli a eu avec le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, tôt ce mardi matin, ce dernier s’est dit ouvert à trouver des solutions qui permettraient de rouvrir un point de service à Mont-Joli.
La Ville et la MRC sont au travail
La Ville de Mont-Joli et la MRC de La Mitis travaillent déjà de concert dans ce dossier afin de trouver une solution aux enjeux de sécurité et de proximité. « Le projet que nous allons soumettre au ministère permettrait d’y répondre. Nous comptons sur la diligence et la collaboration du ministère pour mettre en place ce plan de réouverture dans les meilleurs délais, tout en veillant à la sécurité et à la qualité de ce service » conclut le maire de Mont-Joli.
Entretemps, à compter du 3 février, les citoyens de la Mitis devront se présenter au palais de justice de Rimouski. À compter du 22 janvier, et ce, progressivement jusqu’au 3 février, les services offerts à Mont-Joli seront transférés à Rimouski.
Le CAVAC restera à Mont-Joli
Par ailleurs, les personnes victimes pourront continuer de rencontrer les intervenants du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) du Bas-Saint-Laurent, dans leurs locaux qui se trouvent à l’extérieur du point de service, situés au 1490, rue Lindsay, à Mont-Joli.