Luck Mervil : la plaignante témoigne au procès
Accusé d’agression sexuelle en juin 2000 à RimouskiC’est par le témoignage de la plaignante que s’est amorcé le procès de Luck Mervil, ce lundi matin, au palais de justice de Rimouski. Le chanteur et animateur est accusé d’agression sexuelle pour des gestes qui se seraient passés dans la nuit du 23 au 24 juin 2000 à Rimouski.
Avant le début du procès, le juge James Rondeau a émis quelques directives, dont une ordonnance de non-publication sur tous les détails permettant d’identifier la plaignante.
Il s’est aussi assuré que l’accusé confirme son changement d’avocat ainsi que son plaidoyer de non-culpabilité.
Mervil est maintenant représenté par Me Véronique Talbot. La procureure de la Couronne, Me Roxanne Bossé-Morin, a amorcé la présentation de se preuve par le témoignage de la plaignante.
Dans un bar du centre-ville
La présumée victime raconte s’être rendue dans un bar du centre-ville entre minuit et 1 h, dans la nuit du 23 au 24 juin 2000, pour y retrouver des amis.
La dame s’est rendue au bar central pour commander une bière et discuter avec son amie qui était serveuse. Elle dit avoir reconnu Luck Mervil près d’elle au bar.
Ils ont eu une conversation, mais elle ne se souvient pas des propos.
« C’était une conversation banale », dit-elle.
Elle mentionne avoir bu un ou deux shooters au bar et avoir été sur la piste de danse en laissant sa bière sur le comptoir.
Envie de vomir
En revenant de la piste de danse, elle mentionne avoir bu quatre ou cinq gorgées de bière et s’être sentie très mal dans les minutes suivantes.
« Je me suis dirigée vers les toilettes parce que j’avais peur de vomir ou de perdre connaissance. J’étais de plus en plus mal. J’ai poussé dans la première porte. C’étaient les toilettes des hommes. Je suis allée dans la cabine du fonds. J’étais à genoux et j’ai vomi. J’ai senti une présence derrière moi, mais je n’avais pas la force de me tourner. Par la suite, je ne me souviens plus de rien. Quand je me suis réveillée et que je suis sortie des toilettes, les lumières étaient allumées dans le bar. J’étais mal. J’avais juste envie d’aller me coucher. Monsieur Mervil m’a offert de me ramener ».
Autre « black-out »
Mis à part un flash où elle se rappelle avoir mangé quelque chose, la plaignante dit avoir eu un autre « black-out ».
« Je me suis réveillée dans un lit avec monsieur Mervil qui était sur moi et qui me pénétrait. Je lui ai dit d’arrêter à deux reprises et il m’a dit « Ça fait une heure qu’on baise ». Je n’ai jamais consenti à cette relation », déclare-t-elle.
Cette agression serait déroulée dans une chambre d’hôtel. Ensuite, Luck Mervil aurait ramené la plaignante chez ses parents alors que le jour été levé.
Amorcé en fin d’avant-midi, le contre-interrogatoire de la plaignante devait se poursuivre en après-midi.
Le procès est prévu pour une durée de cinq jours.