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Luck Mervil nie les faits qui lui sont reprochés

Deuxième journée de son procès au palais de justice de Rimouski
Luck Mervil réfute tous les propos tenus par la plaignante (Photo Le Soir.ca- Alexandre D’Astous)

Luck Mervil réfute tous les propos tenus par la plaignante qu’il dit n’avoir jamais rencontré dans son procès pour agression sexuelle qui s’est poursuivi pour une deuxième journée, mardi, au palais de justice de Rimouski. Il nie aussi avoir eu une relation sexuelle avec elle.

La défense a commencé sa preuve en faisant témoigner l’accusé. Mervil indique ne pas se souvenir d’avoir été au restaurant ou dans un bar après son spectacle du 23 juin 2000 à Rimouski.

« Une chose est sûre. Je ne sortais jamais tout seul après un spectacle. On sortait toujours en gang et on appelait l’établissement à l’avance pour prévenir qu’on viendrait. Je suis conscient de qui je suis. Je n’aurais jamais abordé quelqu’un dans un bar à Rimouski. Je ne suis pas non plus un rôdeur de toilettes. Je suis dédaigneux de nature. Ce n’est pas le meilleur endroit pour accoster quelqu’un », a-t-il mentionné.

L’avocate de l’accusé, Me Véronique Talbot, s’est longuement attardée avec son client sur l’après-spectacle.

Luck Mervil a expliqué que ça se passe toujours de la même façon.

Il y a d’abord une séance d’autographes d’une trentaine de minutes, suivie par un débriefing dans l’arrière-scène avec les musiciens de 20 à 30 minutes.

Mervil dit se rappeler que le spectacle avait débuté à 23 h et qu’il doit avoir duré deux heures.

« Il est possible qu’on soit sorti après, mais je ne sortirais jamais seul dans un bar, surtout que mon frère était là ce soir-là. Il y a une erreur sur la personne. Je ne la connais pas. Je ne l’ai jamais vu », a-t-il ajouté.

Abordé dans la rue

Luck Mervil mentionne être souvent abordé dans la rue, surtout cette époque.

« Tout le monde connaissait Notre-Dame-de-Paris. Nos photos étaient partout. On m’abordait souvent dans la rue, mais parfois on m’appelait Anthony (Kavanagh) ou Grégory (Charles) ».

Le palais de justice de Rimouski (Photo Le Soir.ca- Olivier Therriault)

L’accusé assure n’avoir ramené aucune femme après la soirée. Il signale être venu à Rimouski avec le véhicule de son comptable, une Mercedes Silver décapotable et il se rappelle qu’il est parti tôt le lendemain matin pour retourner à Montréal voir sa famille et ses enfants.

Luck Mervil a reconnu avoir un antécédent judiciaire. En 2018, il a été condamné à six mois de prison à domicile après avoir été reconnu coupable de l’exploitation sexuelle d’une adolescente.

Deux portiers ont témoigné

Le ministère public a complété sa preuve ce mardi matin en faisant témoigner deux portiers du bar où la plaignante dit avoir rencontré Luck Mervil.

Le premier a mentionné avoir vu l’accusé à deux reprises cette soirée-là, une fois près du bar central et une autre fois dans le cadre de porte des toilettes.

« Je lui ai demandé de partir, qu’il n’avait pas d’affaires là ».

Le deuxième a raconté qu’on lui avait rapporté avoir vu la plaignante faire une fellation à Luck Mervil dans les toilettes.

C’était les 3e et 4e témoins du ministère public après la plaignante et la mère de la plaignante.

La suite du procès

En bonne partie de l’après-midi de mardi devait être consacrée au contre-interrogatoire de Luck Mervil par Me Marie-Pier Chicoine-Côté.

La défense a annoncé avoir deux témoins dont les témoignages devraient être long, l’accusé et un autre, et entre 1 et 3 témoignages plus courts par la suite.

On peut penser que la défense pourrait finir sa preuve mercredi. Il resterait ensuite les plaidoiries.

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