Présumée fraude : le DG de la Chambre de Rimouski congédié
Irrégularités financières et adminitratives reprochées à Jean-Nicolas Marchand![](https://journallesoir.ca/wp-content/uploads/2024/09/458501258_1196105574982884_6753505910255189771_n-e1726587106919-1024x617.jpg)
La Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette annonce le congédiement de son directeur général, Jean-Nicolas Marchand, en raison de présumées irrégularités financières et administratives découvertes au sein de l’organisation. Les crimes majeurs de la Sûreté du Québec enquêtent actuellement sur le dossier, qui pourrait atteindre 500 000 $ selon nos informations.
Des vérifications internes ont révélé plusieurs anomalies qui laissent présumer de possibles actes frauduleux et des accusations criminelles, a révélé le coprésident de la Chambre, Simon St-Pierre, mercredi après-midi, lors d’une conférence de presse.
Restaurants, voyages, hôtels, bars, chalets, de nombreux retraits au guichet à toute heure du jour et de la nuit et des transferts Interac de la Chambre à des comptes personnels
: les premières transactions qui font l’objet d’un litige remontent à son entrée en poste, en octobre 2022.
En date de mardi après-midi, Jean-Nicolas Marchand ne faisait face à aucun chef d’accusation et n’a pas été arrêté. L’enquête de la SQ se poursuit avec la collaboration de la Chambre.
Face à la gravité de la situation, le conseil d’administration a pris la décision de suspendre le directeur général de ses fonctions, le 31 janvier, à la suite d’une rencontre extraordinaire réunissant tous ses membres, avant de le congédier.
« Ces événements ont malheureusement rompu le lien de confiance essentiel entre le DG et le conseil d’administration. Notre priorité est de préserver l’intégrité de la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette », indique monsieur St-Pierre.
« On l’a pincé »
Le coprésident de la Chambre avance que sa collègue, Andréane Pelletier ont découvert des anomalies dès leur entrée en poste au sein du conseil d’administration, en octobre dernier.
« On ne parle pas de millions, mais les genoux te plieraient. On l’a pincé. Nous avons été siphonnés, mais on n’est pas en péril
», assure Simon St-Pierre.
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Il ajoute qu’une autre personne, qui n’habite pas la région, serait impliquée dans l’affaire impliquant Jean-Nicolas Marchand.
La Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette poursuivra tout de même ses activités.
Pour conserver la confiance des membres, la Chambre embauchera une ressource temporaire pour organiser le 39e Gala reconnaissance, qui devait avoir lieu en avril. Un changement de date pourrait toutefois survenir afin de préserver l’événement en 2025.
Son expertise avait séduit
La Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette avait engagé Jean-Nicolas Marchand à titre de directeur général en octobre 2022.
Durant sa carrière, il a été impliqué au sein du personnel politique au gouvernement fédéral pendant six ans.
Monsieur Marchand a aussi ensuite occupé le poste de directeur général de quelques cliniques de santé publiques et privées à Québec et à Rimouski.
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Il a plus de dirigé La Jolie Maison de l’organisme Répit-Loisirs-Autonomie, devenue la première Maison Gilles-Carle au Bas-Saint-Laurent, accueillant des personnes ayant une déficience intellectuelle, physique ou un trouble du spectre de l’autisme pour de courts séjours.
« Son expertise, ses expériences relationnelles et sa vision nous ont séduits et permettront assurément à notre organisme d’atteindre ses buts et ses objectifs » indiquait alors le trésorier de la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette, Gilles Banville.
Jean-Nicolas Marchand se faisait entendre régulièrement dans les médias dans de nombreux dossiers économiques et politiques touchant l’ensemble de la MRC Rimouski-Neigette.
Cette affaire survient quelques mois à peine après la faillite de la Société de promotion économique de Rimouski, alors qu’une mise en demeure a été intentée contre son ancien directeur général, Martin Beaulieu, « pour les conséquences des opérations de mauvaise gouvernance et une mauvaise transmission de l’information au conseil d’administration ».