Trois-Pistoles : bébé en détresse respiratoire pris en charge la nuit

Une usagère des services de l’urgence de Trois-Pistoles, Meggie Roy, témoigne de l’importance de ce service qui a sauvé son bébé en détresse respiratoire, alors que le service pourrait cesser en soirée et la nuit en raison de compressions budgétaires du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent.

« En pleine nuit, mon bébé en détresse respiratoire a été pris en charge pour un faux croup. Craignant une épiglottite, le médecin a immédiatement contacté le pédiatre de garde à Rivière-du-Loup pour confirmer le diagnostic et s’assurer du bon traitement. Sans urgence de nuit, que lui serait-il arrivé? », se questionne madame Roy.

Elle raconte aussi que sa fille a aussi été pris en charge, en pleine nuit, alors qu’elle se tordait de douleur au ventre. Soupçonnant une appendicite, l’enfant a été prise en charge rapidement et soignée efficacement.

« Après un accident de VTT en soirée, j’ai aussi dû me rendre à l’urgence. On m’a stabilisée avant de me transférer à Rivière-du-Loup pour des soins et examens supplémentaires. L’urgence de nuit et en soirée est essentielle pour tous les citoyens de notre MRC », lance Meggie Roy.

Menace de fermeture

Rappelons que 600 personnes ont répondu à l’appel de la Ville de Trois-Pistoles, le 15 février, afin de passer un message fort à Santé Québec à l’effet que la fermeture de l’urgence de Trois-Pistoles le soir et la nuit est totalement inacceptable.

En plus des délais pouvant causer des décès et d’un important frein à l’accessibilité des soins de santé, la fermeture de l’urgence de Trois-Pistoles de nuit résulterait par le départ de sept médecins sur le territoire des Basques, ce qui aurait comme conséquence de rendre 4 000 patients orphelins de médecins de famille.

Dans le plan de compressions

Le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert, a obtenu la confirmation du CISSS du Bas-Saint-Laurent que la fermeture de l’urgence de Trois-Pistoles entre 20 h et 8 h la semaine et entre 16 h et 8 les fins de semaine fait partie du plan de rationalisation soumis vendredi dernier (31 janvier) à Santé Québec.

« Le CISSS a soumis un plan de coupures de 45 M$ et Santé Québec doit sélectionner ce que sera coupé pour économiser 34 M$. Dès que nous l’avons su, nous avons réagi rapidement. Santé Québec dit qu’il veut couper des services moins performants. Nos services de santé sont très performants. Ils font même des jaloux. Les coupures vont faire très mal. Il n’y a pas d’économie à faire sur la santé des gens. Nous demandons à Santé Québec de garder notre urgence ouverte 24 heures sur 24 ».

Près d’un mois après le dépôt du plan de rationalisation, Santé Québec n’a toujours pas répondu au CISSS du Bas-Saint-Laurent.