Actualités > Santé > CISSS du Bas-Saint-Laurent : stress et anxiété pour les employés
Santé

CISSS du Bas-Saint-Laurent : stress et anxiété pour les employés

Abolition de 142 postes administratifs pour rétablir l’équilibre budgétaire
L’Hôpital régional de Rimouski (Photo Le Soir.ca- Annie Levasseur)

L’abolition de 142 postes « principalement » administratifs, annoncée jeudi matin par le CISSS du Bas-Saint-Laurent et présentée « comme une mesure d’optimisation » visant à rétablir l’équilibre budgétaire, ne passe pas du tout auprès du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CISSS, affilié à la CSN.

Son vice-président, Martin Bérubé, est d’avis qu’il s’agit d’une situation à dénoncer, peu importe l’allégeance syndicale à laquelle on appartient.

« On ne peut pas faire autrement que de dénoncer ça. Indirectement, ces coupures amènent un stress et de l’anxiété pour tous les employés des différents secteurs. Rien ne dit combien d’employés représentés par la CSN sont touchés. Il est question d’un total, mais le total ne correspond pas seulement à une accréditation syndicale. On doit y compter toutes les allégeances syndicales, donc combien de postes coupés est-ce que cela représente pour nous? En date d’aujourd’hui, nous ne sommes pas en mesure de répondre à ça », indique monsieur Bérubé.

Combien d’abolitions à venir?

Ainsi, pas moyen de savoir combien d’agents administratifs pourraient voir leurs postes abolis au Bas-Saint-Laurent.

Même si l’annonce de ce matin stipulait que parmi les postes abolis, une centaine sont actuellement vacants, ces informations ne permettent pas d’éclaircir la situation.

« On n’arrive pas nécessairement à décortiquer tous les chiffres qui ont été donnés ce matin, d’autant plus qu’ils nous ont été transmis à la vitesse grand V. Les gens n’ont pas pu poser leurs questions, parce que c’était déjà difficile de prendre des notes, peu importe le moyen utilisé », explique Martin Bérubé.

Le vice-président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Martin Bérubé (Photo courtoisie)

Le porte-parole syndical prévoit que cette annonce aura aussi un impact sur les services offerts à la population.

« Cela va mettre de la pression sur les employés, en plus de leur causer du stress et de l’anxiété. Et, quand je dis employés, il n’est pas seulement question des gens de mon allégeance syndicale, mais bien les gens de toutes les allégeances : les infirmiers, ceux qui travaillent au service alimentaire, à l’entretien ménager et ainsi de suite. Tout ce beau monde-là, qui travaille aux bons soins de la population et des gens malades, va subir beaucoup de stress. On sera inondé d’appels, mais on n’est pas capable de leur répondre pour leur dire quels secteurs seront touchés. On devrait en savoir plus en début de semaine prochaine. »

« On ne travaille pas avec des colonnes de chiffres »

« Avec ce que le gouvernement et le CISSS mettent en place pour revenir à l’équilibre budgétaire, on le sait qu’il y aura des coupures, mais il ne faut pas oublier qu’on ne travaille pas avec des colonnes de chiffres. C’est facile d’être dans un bureau et de donner des colonnes de chiffres, mais dans la vraie vie, ça représente des soins à la population qui seront perdus », rappelle Martin Bérubé.

Le CISSS du Bas-Saint-Laurent a refusé notre demande d’entrevue. Il n’a pas non plus été possible pour le Syndicat de s’entretenir avec la direction.

Le président-directeur-général du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Dr. Jean-Christophe Carvalho. (Photo capture d’écran)

« Aucun commentaire n’a été émis à cet effet. Nous n’avons donc pas été en mesure de nous informer. »

Facebook Twitter Reddit