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Hydro-Québec : décret pour hausser le tarif résidentiel

Manque à gagner estimé à 60 M$ en 2025
La ministre de l’Énergie du Québec, Christine Fréchette, à l’Assemblée nationale (Photo courtoisie La Presse canadienne- Jacques Boissinot)

Le gouvernement Legault fixe à 3 % la hausse prévue du tarif résidentiel d’électricité, plutôt que les 3,6 % proposés par la Régie de l’énergie. 

Par Patrice Bergeron- La Presse canadienne

Le conseil des ministres a adopté un décret en ce sens mercredi et ce seront les autres clients, industriels et commerciaux, qui devront compenser, a d’abord laissé entendre la ministre de l’Énergie, Christine Fréchette. 

Sa porte-parole a toutefois précisé par la suite qu’il n’y aura «pas nécessairement» une augmentation pour les secteurs commercial et industriel.

Dans sa décision rendue le 6 mars, la Régie de l’énergie tranchait pour une hausse de 3,6 % à compter du 1er avril, notamment pour couvrir les coûts nécessaires pour livrer le service d’électricité, mais dès le lendemain, le premier ministre François Legault avait affirmé qu’il n’en était pas question.  

« Le gouvernement respecte ses engagements », a justifié en mêlée de presse la ministre de l’Énergie, Christine Fréchette, à l’issue de la séance du cabinet, mercredi après-midi. 

Le gouvernement caquiste s’était en effet engagé à limiter la hausse du tarif d’électricité à 3 %. 

Elle a reconnu que les secteurs industriel et commercial devront absorber une hausse supérieure pour compenser la perte de revenu de 0,6 % d’Hydro-Québec.

« Ce sera une très légère hausse », a-t-elle assuré, sans pouvoir préciser de combien elle sera.

« Je n’ai pas les calculs finaux, mais ce sera réparti entre les différentes clientèles », a-t-elle affirmé.

Assumer la différence

L’attachée de presse de la ministre a ensuite précisé qu’Hydro-Québec avait déjà décidé « d’assumer la différence » (de 0, 6 %), à même le dividende de la société d’État au gouvernement. 

« C’est une baisse du dividende provisionné, a-t-on écrit par message texte. Donc ça n’apporte pas nécessairement une augmentation pour les (clients) commerciaux et industriels. » 

Au début de mars, la Régie avait déterminé que les « hausses tarifaires qui ne reflètent pas la croissance des revenus requis d’Hydro-Québec sont arbitraires et ne lui permettent pas de fixer des tarifs justes et raisonnables ».

Le siège social d’Hydro-Québec à Montréal (Photo La Presse canadienne- Paul Chiasson)

Elle avait fixé les hausses devant entrer en vigueur le 1er avril à 3,6 % pour les clients résidentiels, à 3,6 % pour les clients commerciaux et institutionnels, ainsi qu’à 1,7 % pour les clients industriels de grande puissance au tarif L. 

Hydro-Québec proposait pour sa part une hausse de 3 % du résidentiel, en cohérence avec le gouvernement, mais des hausses de 3,9 % pour le commercial et 3,3 % pour l’industriel.

La société d’État prévoyait un manque à gagner estimé à 60 M$ en 2025 avec un plafonnement.

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