Orignal sans bois : Québec doit reculer clame Pascal Bérubé
Protection pour une année supplémentaire dans la zone 2 du Bas-Saint-Laurent.
Le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, appuie les revendications des zecs et des 150 entreprises et partenaires locaux qui demandent la protection de l’orignal sans bois, pour une année supplémentaire, dans la zone 2 du Bas-Saint-Laurent.
Les zecs Owen, Chapais et Bas-Saint-Laurent ont demandé une chasse sélective et non permissive de l’orignal en 2025 afin de protéger les orignaux sans bois (femelles et veaux) et de prévenir le déclin de l’espèce.
Cette demande est soutenue par une grande majorité de chasseurs, de nombreuses entreprises locales et de partenaires qui voient dans cette mesure une nécessité pour la préservation de la biodiversité et la pérennité des activités économiques reliées à la chasse.
Le ministre responsable de la Faune et des Parcs, Benoît Charette, a rejeté cette demande le 31 mars dernier. Le président de la ZEC-BSL et porte-parole des trois zecs, Guillaume Ouellet, estimait à ce moment la décision de Québec « d’irréfléchie et mal gérée ».
Mauvaise lecture
« En permettant la récolte de veaux, femelles et mâles, le ministre envoie le signal que la ressource est disponible. C’est une mauvaise lecture de la situation qui n’est pas sans risque. Cette décision risque de mettre une pression supplémentaire sur les populations d’orignaux, déjà fragilisées par des précipitations de neige abondante durant le dernier hiver et les activités forestières reliées à la récolte des chablis », indique monsieur Bérubé par voie de communiqué.
Selon lui, les zecs formulent une demande raisonnable et qui fait consensus en prolongeant d’un an la mesure de protection afin d’attendre l’entrée en vigueur du nouveau Plan de gestion de la ressource, qui permettra de meilleurs outils de contrôle une fois en vigueur.

« Les explications peu convaincantes du ministre me laissent perplexe et soulève la question suivante. Cette décision sert les intérêts de qui exactement? Je ne peux que constater, une fois de plus, le manque
de leadership politique de la part de notre ministre régionale dans ce dossier (Maïté Blanchette-Vézina, députée de Rimouski). Qui plaide pour notre région au sein du conseil des ministres? Cette décision caquiste est un autre revers pour le Bas-Saint-Laurent », estime le représentant péquiste.
Pascal Bérubé appelle à une réévaluation urgente de cette décision.
Dans un récent sondage mené par les trois zecs, 84 % des chasseurs consultés appuyaient la protection de l’orignal sans bois, pour une année supplémentaire, dans la zone 2 du Bas-Saint-Laurent.