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CPE : 400 syndiqués se font entendre à Rimouski

Déjà 13 journées de grève au Québec
Environ 400 syndiqués de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), qui est affiliée à la CSN, ont démontré leur mécontentement face à leurs conditions de travail à Rimouski. (Photo Le Soir.ca- Olivier Therriault)

Les éducatrices de 11 centres de la petite enfance (CPE) du Bas-Saint-Laurent ont manifesté, mercredi, à Rimouski. Les 11e, 12e et 13e journées de grève se sont tenues de lundi à mercredi.

Ils étaient environ 400 syndiqués de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), qui est affiliée à la CSN, à démontrer leur mécontentement face à leurs conditions de travail.

« Ça n’avance pas. Il y en a qui ne comprennent pas notre importance. Nous continuons à nous battre. La semaine dernière, je devais avoir des vacances, mais il n’y a personne pour me remplacer. Je n’ai pas pu les avoir. C’est comme ça pour toutes les éducatrices. Nous n’avons aucune remplaçante à notre CPE », exprime Annie Douville du CPE L’Aurore Boréale de Rimouski et présidente de la section régionale pour la FSSS-CSN.

Les négociations entre la FSSS et le gouvernement du Québec se poursuivent. Elles se déroulent de façon plus soutenue depuis quelques jours, mais les discussions ont commencé il y a plusieurs mois.

« Nous avons manifesté à Québec, à Matane et deux fois à Rimouski. Le message ne passe pas. Ça stagne et ça ne va pas plus loin. Le gouvernement ne comprend pas qu’il doit passer par là pour la survie des CPE », indique la vice-présidente régionale pour la FSSS-CSN, Liette Ross.

L’enjeu des salaires

Les éducatrices demandent, notamment, une charge de travail moins lourde, des ressources pour les enfants à besoins spéciaux et de meilleurs salaires.

« Nous demandons aussi des primes pour les disparités régionales. Les éducatrices scolaires de la Gaspésie, de la Côte-Nord et des Îles-de-la-Madeleine ont déjà la prime. Pourquoi nous ne l’avons pas? », se questionne la présidente de la section régionale pour la FSSS-CSN.

La semaine dernière, la représentante du secteur des Centres de la petite enfance à la FSSS, Stéphanie Vachon, affirmait qu’il n’y avait plus que les conditions salariales qui empêchaient un règlement.

« Nous avons le droit à notre reconnaissance. Nous avons le droit d’avoir la même chose qu’au secteur public. Les éducatrices en service de garde scolaire sont bien payées, pourquoi nous ne pouvons pas avoir la même chose? Nous ne lâcherons pas le morceau », mentionne madame Douville.

« Nous avons le droit à notre reconnaissance », ont indiqué les éducatrices durant la manifestation à Rimouski. (Photo Le Soir.ca- Annie Levasseur)

« Le gouvernement dit qu’il offre la même chose qu’au secteur public, mais il ne dit pas que les CPE sont à 7 % en arrière au départ. Malgré qu’il offre 17 %, nous avons déjà cet écart. La marche à montrer est beaucoup plus grande », ajoute Liette Ross.

Annie Douville conclu avec un message à la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel.

« Madame LeBel, nous en avons vu des troubles de l’opposition, nous en voyons tous les jours dans nos CPE. Nous ne nous laisserons pas avoir par votre trouble de l’opposition », s’exclame-t-elle.

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